Le mardi 03 septembre 2024, a eu lieu au ministère de l’Administration territoriale, la 15ème réunion de la 2ème session de l’année 2024 du Cadre permanent de concertation (CPC) des acteurs politiques pour discuter des questions dites d’intérêt national.
Les acteurs qui participent à ce cadre de discussion disent discuter des questions surtout politiques engageant la vie de la nation mais une observation minutieuse laisse croire que c’est un marché de dupes destiné à distribuer in fine des jetons de présence aux participants.
Au menu de l’agenda adopté pour les travaux, le mot de bienvenue du ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la chefferie coutumière, l’adoption du projet d’ordre du jour, le mot introductif par le président du CPC, le renouvellement du bureau du CPC, les échanges sur la préparation des sénatoriales et les divers.
Cette 15ème réunion de la 2ème session de l’année 2024 du CPC reste à ce jour celle qui a battu un grand record de participation des partis politiques de tous bords animant la vie de la nation togolaise, avec l’arrivée à la table des discussions aux côtés des traditionnels participants, des partis politiques longtemps opposés à une quelconque participation comme le MPDD, la CDPA, le NID, la DSA, la Racine, le MPL, l’UNT et bien d’autres. La séance a été marquée par le renouvellement des membres du bureau du CPC et des échanges sur la préparation des élections sénatoriales en perspective au Togo.
Ainsi, le nouveau bureau du Cadre permanent de concertation élu à l’unanimité par acclamation de tous les acteurs politiques présents suite aux huis clos internes, est composé de trois (03) membres. Il s’agit notamment d’un président, Me Tchassona Traoré Mouhamed, président du parti MCD, représentant de l’opposition extra-parlementaire, d’un vice-président, Adoko Komlan Pascal, 1er secrétaire général adjoint de la CDPA, représentant de l’opposition parlementaire à l’Assemblée nationale, et d’un rapporteur général, le ministre Awaté Hodabalo chargé de l’administration territoriale, en qualité de commissaire du gouvernement et porte-parole du CPC.
Une passation de témoin marquée par une poignée de mains entre le président du CPC sortant, Me Pacôme Yawovi Adjourouvi, ministre chargé des droits de l’Homme, et le nouveau président du CPC, Me Tchassona Traoré Mouhamed, président du parti politique MCD, a retenu une grande attention ovationnée par les acteurs politiques présents aux assises.
Parlant des échanges sur la préparation des élections sénatoriales en perspective au Togo, la loi organique N° 03-013 relative au Sénat du 17 octobre 2003 déterminant la composition et le fonctionnement du Sénat, a été présentée en lecture et en copie aux participants par le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la chefferie coutumière. A cet égard, beaucoup d’acteurs politiques ont vivement appelé à une relecture en faveur des propositions pour une amélioration de cette loi à formuler à l’attention du Gouvernement, souhaitant plus la représentativité des localités comme le Grand Lomé qui regroupe les préfectures du Golfe et d’Agoè-Nyivé.
D’un avis général, le président sortant du CPC, Me Pacôme Yawovi Adjourouvi, ministre chargé des droits de l’Homme, le président du CPC entrant, Me Tchassona Traoré Mouhamed, président du MCD, avec à ses côtés le vice-président du CPC, monsieur Adoko Komlan, 1er secrétaire général adjoint de la CDPA, et le vice-président du parti politique CLE, monsieur Eho Georges, ont déclaré à la presse au terme des échanges, leur satisfaction totale de constater que le CPC connaît aujourd’hui un regain d’intérêt politique très élevé aux yeux de tous, qui inspire confiance et demeure le cadre idéal à toute la classe politique togolaise pour aborder sans tabous toutes les questions de la nation avec des propositions à faire dans le respect des prérogatives des institutions de la République. Car, estiment-ils, ‘’Le Togo est un bien commun’’.
A l’entame des travaux, le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la chefferie coutumière, s’est réjoui de la forte mobilisation des différents acteurs politiques à cette rencontre de discussions d’intérêt national. ‘’Votre présence est la preuve de votre volonté de contribuer aux réflexions qui sont menées par rapport aux questions qui touchent à la vie de notre pays’’, a souligné monsieur Awaté Hodabalo. Il a remercié les partis politiques qui ont toujours animé le CPC, et exprimé de vives voix ses remerciements à toutes les formations politiques ayant pris part au double scrutin des législatives et régionales de 2024, organisé avec succès pour une première au Togo. Après avoir félicité chaleureusement l’arrivée des formations politiques de l’opposition qui ont fini par décider de prendre leurs places longtemps en attente au CPC, le ministre Awaté a exhorté les politiques nationaux de tous bords à taire les querelles pour s’atteler aux tâches pour la mise en place de toutes les institutions républicaines prévues par la Constitution de la Vème République en vigueur, pour la période courante du 06 mai 2024 au 05 mai 2025 prévue pour la transition entre l’ancienne et la nouvelle République au Togo.
L’hypocrisie d’un régime et le clientélisme des partis de l’opposition
La grande question que beaucoup de Togolais se posent aujourd’hui est de savoir pourquoi lorsqu’il s’est agi du changement de constitution, le gouvernement n’avait pas convoqué de réunion de CPC pour y évoquer le sujet. Pourquoi les participants issus de l’opposition n’ont-ils pas remis le sujet au goût du jour ? Le changement de constitution ne constitue -t-il pas une question d’intérêt national ? Autant d’interrogations qui laissent croire que les participants ne pensent qu’à leurs jetons de présence au grand ’dame des intérêts légitimes de la population.