Comme si le vote n’a pas eu lieu ! Les Togolais s’étaient aux urnes ce lundi, 29 avril 2024, avec l’intention que les cohortes devant les bureaux de vote seront plus longues que jamais. A leur grand étonnement, tout s’est passé comme un éclair. Il a suffi que l’on arrive dans son centre de recensement que les membres de la CENI vous fassent signes et vous dirigent vers le bureau de vote qui vous convient. Ce qui fait que les électeurs aussitôt arrivé, repartaient sur la pointe des pieds. Aucune attente n’est notable. Qu’est-ce qui explique ce fait ?
Beaucoup attribuent cette situation au fait qu’il y a pleins de Togolais qui avaient manifesté leur volonté, ne s’étaient pas inscrits sur les listes électorales lors du recensement électoral. D’autres soutiennent que des Togolais sont restés à la maison parce qu’ils estiment que les élections ne résoudront pas la crise politique de leur pays. Pour ce faire, ils préfèrent ne pas voter. Il y en a qui sont allés plus loin! Pour ceux-ci, le contentieux électoral au sortir de l’élection présidentielle de 2020 n’a pas encore trouvé son point d’achoppement pour qu’on puisse parler de nouvelles élections au Togo. Mais qu’en est-il exactement pour une CENI qui a voulu faire mieux ?
La Commission électorale nationale indépendante CENI était en mode innovation. Pour mieux gérer les attroupements devant les bureaux de vote, la CENI n’est pas allée par quatre chemins. Il a suffi une franche collaboration avec les sociétés de la téléphonie mobile dans le pays pour se tirer d’affaires. 1010, c’est le numéro vert. L’envoi du numéro de la carte d’électeur au 10 10 permet à l’électeur de se rendre compte de son centre de recensement et de son bureau de vote. Reste seulement à se rendre sur les lieux et aller voter librement. Si cette méthode a vivement rendu possible la fluidité du vote sur toute l’étendue du territoire, d’autres voix trouvent encore du rififi dans cette démarche de l’institution en charge de l’organisation des élections dans le pays. Les arguments brandis, premièrement, c’est que la CENI voulait camoufler le dégout des Togolais à aller voter pour élire leurs députés et les conseillers régionaux par rapport à l’élection de 2020 où les Togolais se sont levés comme un seul homme pour aller voter. Secundo, les attroupements devant les centres de vote pourraient provoquer à tout moment, des tensions et des escalades entre les partisans des partis politiques, ce qui entacherait à nouveau, la crédibilité du double scrutin.
Tout compte fait, une société dans une nation est plurielle. Chacun y va de son commentaire et c’est ce qu’on appelle la démocratie. Le fait que la CENI ait ajouté une plus-value à l’organisation de ces scrutins est une innovation.
Sanlévo