Selon Human Rights Watch, le président nouvellement élu du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye (en photo), devrait faire de la protection et de la promotion des droits humains une priorité lors de son mandat présidentiel, à la fois au Sénégal et au niveau régional.
Human Rights Watch, l’organisation non gouvernementale internationale qui se donne pour mission de défendre les droits de l’homme et le respect de la déclaration universelle des droits de l’homme, à travers une lettre rendue publique, a présenté l’agenda pour les droits humains à l’intention du nouveau président élu du Sénégal.
En effet, cinq recommandations clés ont été présentées pour améliorer la situation des droits humains au pays du Teranga. L’ONG encourage Bassirou Diomaye Faye au cours de son mandat à lutter contre l’impunité pour les abus commis par les forces de sécurité ; promouvoir et protéger les droits à la liberté d’expression, de réunion et d’association ; améliorer les conditions carcérales ; donner la priorité aux droits et sauver des vies dans le cadre des questions liées à la migration irrégulière ; et développer une politique étrangère basée sur les droits humains. Il devrait soutenir les démocraties respectueuses des droits en Afrique de l’Ouest et les mesures qui renforcent le système de la justice internationale.
« Le président Faye dispose d’une opportunité majeure pour mettre en place une administration respectueuse des droits et conforme à l’état de droit. Il devrait s’engager à mener des réformes qui permettront de sauvegarder et faire progresser les droits humains dans les années qui viennent », a déclaré Ilaria Allegrozzi chercheuse senior sur le Sahel à Human Rights Watch.
À 44 ans, Bassirou Diomaye Faye est le plus jeune président de l’histoire du Sénégal. Il a prêté serment le 2 avril 2024, après des élections qui ont été retardées et moins de deux semaines après avoir été libéré de prison, où il purgeait une peine à cause d’une publication d’un post Facebook.