Le président togolais, Faure Gnassingbé, a échangé ce lundi 06 novembre 2023 à Lomé avec une délégation du Conseil National de Sauvegarde de la Patrie (CNSP) au pouvoir au Niger. La délégation est conduite par l’actuel ministre de la Défense, le Général Salifou Mody. Les échanges ont principalement porté sur le récent accord obtenu pour « le retrait des forces françaises » du Niger.
Le Général Mody et Faure Gnassingbé
A l’issue de l’audience, la délégation nigérienne a conféré avec le ministère des Affaires Etrangères du Togo. Au cours de ce point de presse, le Chef de la délégation nigérienne, le Général Salifou Mody, a déclaré que le président togolais Faure Gnassingbé est sollicité comme facilitateur entre la communauté internationale et son pays, ceci pour faciliter le dialogue avec les différents partenaires et veiller au respect de l’accord sur le retrait des forces françaises du pays.
« Dans cet accord, nous avions exigé qu’un certain nombre de pays soient garants. Nous avions demandé à ce que les États-Unis qui disposent de personnels militaires sur notre territoire puissent servir de garant. Puis nous avons surtout exigé que le Togo, notre pays frère, pour toute la contribution que ce pays ne cesse de nous apporter, soit notre garant dans cet accord » a déclaré le ministre nigérien de la Défense au nouveau facilitateur entre la communauté internationale et son pays.
Quant au professeur Robert DUSSEY, il a remercié les autorités nigériennes pour avoir désigné le Togo comme le garant du retrait des forces françaises. « Je voudrais vous remercier d’avoir désigné, aux côtés des États-Unis d’Amérique, le Togo comme pays garant du retrait des forces françaises dans votre pays le Niger. Et je voudrais vous remercier aussi de votre disponibilité de travailler ensemble afin de mettre en place le groupe de soutien pour la transition au Niger. … Le Togo s’oppose toujours à la guerre. Aider le Niger, c’est aider la sous-région, c’est aider le Togo », a martelé le Ministre Dussey.
Il sied de rappeler que le depuis le déclenchement de la crise suite au coup d’Etat militaire du 26 juillet 2023 au Niger, Faure Gnassingbé a opté pour une résolution diplomatique contrairement à certains de ses homologues qui soutiennent l’option militaire pour rétablir l’ordre constitutionnel dans ce pays.