L’Afrique abrite des écosystèmes uniques et précieux, renferme des ressources halieutiques essentielles, soutient des millions de moyens d’existence et accueille des routes maritimes indispensables au commerce mondial.
Elle dispose également de 30 000 kilomètres de côtes, des espaces maritimes les plus vastes et les plus riches du monde.

De plus, les ports africains, notamment ceux du Golfe de Guinée, constituent de véritables poumons économiques et assurent plus de 90 % du commerce extérieur de leur Etat et génèrent jusqu’à 70 % des recettes douanières et jouent un rôle déterminant dans la compétitivité des économies.
Cependant, ces espaces demeurent fragilisés par des menaces multiples comme la pêche INN, la pollution marine, la piraterie, les trafics illicites transnationaux, les pressions économiques et environnementales, les risques climatiques croissants, etc.
Face à ces défis, aucun pays ne peut agir seul. D’où SCOPE Africa, une initiative intégrée, mutualisée et tournée vers la durabilité.
S’appuie sur plus d’une décennie de programmes structurants SWAIMS, SAFE SEAS FOR AFRICA, SEACOP, GOGIN, WECAPS, EnMAR, et récemment WASOP, qui ont contribué à bâtir un socle solide de coopération opérationnelle, SCOPE Africa repose sur un principe central : l’Afrique doit assurer elle-même la gouvernance de ses espaces maritimes, avec l’appui, mais non la substitution, de ses partenaires.
Il propose des solutions concrètes et structurantes notamment la mutualisation des ressources humaines, techniques et technologiques ; la sécurisation des corridors maritimes et terrestres ; l’interopérabilité renforcée des systèmes portuaires ; le renforcement des compétences des acteurs ; la digitalisation accrue ; et la gouvernance maritime alignée sur les standards internationaux.
Selon M. Penn, Directeur de cabinet du Haut Conseil à la Mer, « le développement portuaire durable n’est possible que s’il s’appuie sur une sécurité globale, couvrant à la fois les domaines maritime, terrestre, environnemental et numérique.»
Pour lui, la compétitivité logistique n’advient véritablement que lorsque nos corridors sont fluides, prévisibles et pleinement interconnectés, condition indispensable pour soutenir l’ambition économique nationale et régionale.
Aussi a–t-il rappelé qu’aucune réforme ne peut s’inscrire dans la durée sans une appropriation nationale résolue et une coopération authentiquement inclusive, mobilisant l’ensemble des acteurs concernés.
« La mer est un espace d’opportunités, mais elle impose également des responsabilités partagées. Nous avons le devoir collectif d’en faire un levier : de stabilité, de souveraineté, de prospérité partagée, et de résilience durable », a-t-il déclaré.

