Au Mali, le sens du patriotisme a atteint un degré important. Et en conséquence, à partir des dirigeants jusqu’au dernier citoyen, c’est l’intérêt de la patrie qui prime.
Mais les autorités togolaises semblent être aux antipodes de cette réalité malienne.

En effet, au pays de Faure Gnassingbé, les étrangers se sont accaparés de plusieurs pans de l’économie, notamment le commerce, les mines et le secteur des banques et assurances.
« Tu ne pas être un étranger et prétendre diriger une banque au Mali », avait déclaré NYAMIKOU Koudjo, Secrétaire Général Adjoint du Syndicat des employés et cadres des banques des établissements financiers et des assurances du Togo, mercredi 24 septembre au cours d’une assemblée générale devant les membres.
Triste réalité au Togo. Ainsi, sur les 14 banques qui opèrent dans le pays, 13 sont dirigées par des étrangers qui sont majoritaires dans l’actionnariat de ces banques. Seule l’Union togolaise de banque (UTB) résiste vaille que vaille à ce que l’on appelle privatisation tous azimuts dans un pays qui se veut émergent en 2030.
Sans être xénophobe, cette politique que mènent les autorités est suicidaire pour l’avenir des Togolais. Et c’est son aboutissement qui est la situation dans laquelle se trouve aujourd’hui nombres de travailleurs togolais dans le secteur des banques et assurances. Une politique qui fait la part belle aux étrangers. Mais certains observateurs y voient des complicités des autorités togolaises qui tirent des dividendes de cette situation. D’autres estiment qu’elles sont derrière ces vagues de privatisation qui constituent, selon eux, hypothèquent l’avenir du pays et constituent une insulte à l’intelligentsia du pays.
Jean-Baptiste SAY