Le musée des Trônes et Divinités Noires fera bientôt corps dans la ville historique d’Aného, située à 45 kilomètres à l’Est de la capitale togolaise, Lomé. Ledit projet, porté par l’Association des Trois Royaumes, vise à créer un lieu pédagogique et créatif, un centre spirituel et un pôle du tourisme culturel, en symbiose avec les communautés locales et étrangères. L’information a été mise à la disposition des hommes de médias ce jeudi 18 septembre 2025 à la maison du tourisme de la Commune des Lacs 1. Ce projet culturel innovant axé sur la valorisation du patrimoine vivant du peuple Guin et Mina, notamment des trois trônes (Glidji, Nlessi, Lolan) et des nombreuses divinités Vaudou de la région.

Plusieurs personnalités ont pris part à cette conférence. Il s’agit entre autres de l’Ambassadeur de France au Togo, Augustin Favereau, l’Ambasadeur français pour la coopération internationale dans le domaine du Patrimoine, Jean-Luc MARTINEZ, des historiens togolais à l’instar de Nicoué Lodjou GAYIBOR et Adovi GOE-AKUE et naturellement le promoteur de l’Association des Trois Royaumes à savoir Me Edouard-Robert AQUEREBURU et Mme Elsa Genetay, Cheffe de projet « Musée des Trônes et des Divinités Noires».
Ce projet de construction dudit Musée sera l’ouvre de la Commune des Lacs 1, et des partenaires comme l’ambassade de France et la délégation de l’Union européenne au Togo.
En prenant la parole au nom des partenaires, Augustin Favereau, ambassadeur de France au Togo, estime que « Ce musée contribuera à l’essor des industries culturelles, à la valorisation d’un patrimoine exceptionnel, et renforcera une coopération humaine ancrée dans les territoires».

Augustin Favereau, Ambassadeur de France au Togo
Pour sa part, Jean-Luc Martinez, voit en ce projet un modèle nouveau. « Le musée, a-t-il dit, doit rendre visible ce qui est déjà là, c’est-à-dire les rituels, festivals, les savoirs, etc. Il doit parler à la jeunesse et s’appuyer sur ceux qui font vivre la culture au quotidien ».
Il a également annoncé la mobilisation d’experts internationaux qui viendront travailler sur la cartographie des objets togolais présents à l’étranger, en vue d’éventuelles restitutions ou partenariats culturels.
Le musée se veut avant tout un espace pour la jeunesse togolaise, avec des programmes éducatifs, des ateliers et des résidences artistiques. Des espaces de contes, de théâtre, mais aussi des jardins pédagogiques seront créés pour permettre une immersion sensorielle dans le patrimoine local.
C’est ce qu’a déclaré le porteur de ce projet en la personne d’Édouard-Robert Aquereburu. « Le musée sera vivant grâce aux jeunes, aux artistes et au public. Il racontera le passé, parlera du présent et dessinera notre avenir », a-t-il dit.

Édouard-Robert Aquereburu, Promoteur du musée
Avant de poursuivre, « le Musée des Trônes et des Divinités Noires ne sera pas un simple espace d’exposition. Il sera un lieu du quotidien, où l’on se rencontre, où la vie s’anime autour des trois missions principales à savoir : préserver et valoriser le patrimoine vivant des trônes, des divinités et des savoirs immatériels d’Aného et de Glidji ; transmettre à la jeunesse grâce à des ateliers pédagogiques, des activités de médiation et des espaces d’apprentissage et soutenir la création en accueillant artistes et artisans en résidence pour faire dialoguer traditions et modernité.
Un musée pour tous
Le musée s’adresse à plusieurs publics : d’abord, la jeunesse, dépositaire de demain, qui s’y trouvera un lieu d’apprentissage et d’inspiration. Ensuite, les artistes et artisans, qui nourrissent le musée par la création contemporaine et l’innovation. Enfin, les visiteurs et touristes, qui contribueront à faire vivre l’économie locale, et à porter le rayonnement d’Aného au-delà de ses frontières.
Un projet collectif et ouvert
Plus qu’un bâtiment, ce Musée est un rêve partagé. Il prend racine dans le patrimoine et les traditions des peuples Guin et Mina et s’ouvre sur le monde comme un lieu de rencontre, de création et de dialogue.
Aussi sera-t-il consacré à la préservation du patrimoine, au développement du tourisme et à la transmission, et qui va bientôt prendre vie au cœur d’une bâtisse afro-brésilienne rénovée.
Il s’inscrit dans une vision forte: faire d’Aného un pôle touristique et culturel incontournable en Afrique de l’Ouest.
Jean-Baptiste SAY

