Certains établissements scolaires au Togo répartis sur l’ensemble du territoire affichent une mine pâle. Ces infrastructures, dont la maintenance est une obligation de l’État et de la municipalité, baignent dans la vétusté et l’insalubrité.
À quelques jours de la rentrée des classes, les autorités du pays peinent à trouver aux apprenants un cadre de travail digne de nom. C’est le cas par exemple de l’école primaire publique d’Alidjè-Kopé située dans la commune de Bas-Mono 1.
Là, l’établissement primaire du milieu se trouve dans un état de délabrement et ne reflète pas l’image d’un pays soucieux de l’éducation des jeunes. Des élèves qui reçoivent encore au 21ᵉ siècle le savoir dans des classes construites en banco soutenu par des poutres en bois. Un cadre non propice à l’épanouissement des élèves et aux activités pédagogiques.

Cette école, créée il y a 30 ans, n’a qu’un seul bâtiment de trois classes dans lesquelles des élèves de deux niveaux différents sont regroupés dans une même salle.
« L’école, créée en 1995, est dans un état de délabrement avancé. Les classes combinées, les toitures rouillées et les murs fissurés font fuir les élèves. Nous demandons aux autorités de l’éducation de réhabiliter notre école pour que nos enfants puissent étudier dans des conditions dignes », a plaidé le chef du village.
Cette situation créée une atmosphère d’insécurité et pousse certains apprenants à l’abandon. « Plusieurs enfants refusent de fréquenter cette école à cause du cadre. Certains parents, plus exigeants, vont même inscrire leurs enfants dans les villages voisins qui sont à trois ou cinq kilomètres de chez nous », a-t-il ajouté.
L’école primaire publique d’Alidjè-Kopé est un cas parmi tant d’autres. Plusieurs établissements scolaires, sur toute l’étendue du territoire, ne présentent aucun aspect d’un centre d’apprentissage.
Le gouvernement togolais qui se dit conscient de la situation des infrastructures scolaires, avait élaboré le Projet P9, qui vise une « Augmentation des capacités d’accueil scolaire», conformément à la Feuille de Route Gouvernementale 2020-2025. Sur le terrain, la réalité est autre et beaucoup reste à faire.
Pour une éducation de qualité, il urge que le pouvoir public met les moyens pour la construction et la rénovation des établissements scolaires.