Brice Oligui Nguema, au pouvoir depuis le 30 août 2023, affrontera notamment l’ancien Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze lors du scrutin prévu le 12 avril.
Ils seront quatre candidats, pour un fauteuil. « Au total 34 compatriotes ont retiré ou fait retirer les formulaires de déclaration de candidatures […], 23 dossiers de candidatures ont été déposés » et quatre ont été « jugés recevables », a annoncé le ministre de l’Intérieur Hermann Immongault, au cours d’un point de presse dimanche 9 mars, sans détailler les motifs des rejets.

Brice Clotaire Oligui Nguema, Président de la transition au Gabon
Le ministre a ensuite déroulé les noms de l’actuel président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, du dernier Premier ministre du président déchu Ali Bongo, Alain-Claude Bilie-By-Nze – que la presse gabonaise présente comme son adversaire le plus sérieux – d’un juriste inspecteur des impôts, Joseph Lapensée Essingone et d’un médecin, Stéphane Germain Iloko Boussengui.
Le dossier du sénateur Jean-Rémy Yama, figure du syndicalisme au Gabon, n’a pas été retenu. Ce dernier dispose comme les 18 autres prétendants éliminés d’un droit de recours devant le Conseil constitutionnel.
Pas de date prévue pour un second tour
Brice Clotaire Oligui Nguema avait promis de rendre le pouvoir aux civils au terme de la transition ouverte par le « coup de la libération » qui a renversé la dynastie Bongo après 55 ans de pouvoir. Une fois la nouvelle Constitution adoptée et le code électoral réformé, avec notamment une nouvelle clause autorisant les militaires à briguer un mandat, l’ancien chef de la Garde républicaine (GR) a officialisé sa candidature lundi le 03 mars dernier, jour de son cinquantième anniversaire, en affirmant répondre aux « nombreux appels » du peuple et à celui de « l’Esprit Saint ».
Il a ensuite déposé samedi son dossier de candidature, en costume civil, en annonçant avoir obtenu sa « mise en indisponibilité » auprès du ministère de la Défense – comme l’exige la procédure. « Je suis apte à faire de la politique et même à occuper la fonction suprême », a-t-il déclaré à la presse en précisant qu’il se présenterait « en indépendant ». « Il n’y a pas de raisons de créer un parti. Le temps ne nous le permet pas […] Je vais mettre en place une plateforme que nous allons appeler ‘Le mouvement des bâtisseurs’ », a-t-il ajouté en invitant « les associations, les partis politiques, les syndicats, la jeunesse, l’élite intellectuelle » à le rejoindre pour « bâtir ce pays et aller de l’avant ».
La campagne électorale doit commencer le 29 mars prochain. Le décret fixant la présidentielle ne précise pas de date pour le deuxième tour prévu par la Constitution en cas de ballotage.