Dans la journée du vendredi 07 mars 2025 et autour de midi, un habitant du quartier Gnenda-Kondji, localité qui abrite le siège de la Société Scantogo (dans le canton de Tokpli, préfecture de Yoto) a fait une crise. L’intéressé, selon les recoupements effectués par la rédaction de CorpsDiplomaticnews.tg, était un ouvrier d’une société sous-traitante de SCANTOGO.
Alertés, les services de santé de l’usine ont dépêché une ambulance pour transporter le malade à l’Hôpital St Jean d’Afagnan pour des soins.

Faure GNASSINGBE
Dans la journée du samedi 08 mars autour de 09 heures, l’ouvrier au nom de SEDODO Yao Joseph succomba de sa crise. Et selon des responsables de cet hôpital, le patient a été a été victime du choléra. Cette information a été partagée avec les autorités sanitaires et administratives de la Préfecture de Yoto en l’occurrence, le Préfet, lui-même. Et chose curieuse, c’est ce dernier qui prend sur lui, la responsabilité d’informer les populations de sa juridiction administrative, spécialement celles du canton de Tokpli, épicentre de la maladie. Et de quelle manière ?
C’est à travers un communiqué laconique que ce représentant du pouvoir central, a voulu informer les populations par whasapp. Ledit communiqué n’est ni signé, ni daté. Pis encore, dans ce texte, le préfet fait référence à la direction préfectorale de la santé de Yoto. Entre cette structure et lui en tant que préfet, quelle institution est habilitée à faire sortir un communiqué dans ce cas de figure ?
Une autre curiosité dans ce communiqué: le préfet qu’on déclare être originaire du même canton de Tokpli, n’a pas réussi à bien orthographier le quartier dont est originaire la victime. C’est ainsi qu’il a écrit dans son texte « N’djian Kopé » en lieu et place de Gnenda-Kondji. Ce qui a rendu très floue, la compréhension dudit communiqué, les lecteurs ne sachant où se trouve une telle localité dans le canton.
Nombreux sont ceux qui, au vu de ce communiqué, se sont indignés du fait que le préfet ait sorti un tel document sur Whasapp et dans lequel, l’on ne voit que son titre, sans son nom. Et si demain n’importe quel quidam faisait pareil en usurpant le même titre, quelle serait sa réaction?
En temps normal, le Préfet de Yoto devrait utiliser un papier – en- tête portant les inscriptions étatiques, avec son titre, sa signature, son identité et surtout le cachet de son autorité. Avec un communiqué manquant de ces éléments, le préfet a fait vraiment preuve d’une grande légèreté qui n’honore pas son titre. Cela laisse de véritables remous au sein de l’opinion sur ses réelles compétences à assumer une telle responsabilité.
En toutes circonstances, il faut savoir respecter son titre et ne pas se comporter comme un citoyen lambda, et surtout lorsque l’on porte des responsabilités étatiques sur ses épaules.
Devant un cas de maladie épidémique, en sortant un communiqué en lieu du Directeur préfectoral de la santé, le préfet de Yoto s’est versé simplement dans un zèle déplacé qui n’honore pas celui à travers qui il a été nommé: le Chef de l’Etat Faure Gnassingbé qui se trouve ainsi honni.
David Ricardo