Il y a une semaine nous avons fait cas des vols à répétition dans le canton de Bè. Et nous avons dénoncé l’insécurité qui règne actuellement dans le quartier Gbényédji et ses environnants.

Le Colonel Calixte MADJOULBA, Ministre de la sécurité et de la protection sociale
Eh bien! Aujourd’hui, ce sont les riverains du marché de Bè qui subissent la loi des malfrats. En effet, un jeune garçon d’une vingtaine d’années environ, est arrêté derrière le siège de la microfinance FUCEC, après une course poursuite ce jeudi 27 février 2025. La population aurait pu lui régler son compte, si le propriétaire de l’appareil portable volé, dans un esprit régalien, n’a pas contraint cette foule en colère, de renoncer à leur sentence populaire.
Les faits
Tard la nuit, ce jeune a escaladé un mur mitoyen au siège de cette microfinance. Tout le monde dormait. Au moment où il emportait l’appareil d’autrui, de marque Iphone, après avoir escaladé le mur, un voisin l’a surpris dans sa fuite. Aussitôt, ce dernier a commencé à crier pour donner l’alerte. Ainsi, des habitants du quartier se sont réveillés pour poursuivre le malfrat. Arrêté, le jeune malfrat reconnaît avoir pris l’appareil que, dans sa fuite, il a égaré quelque part. Sur insistance du public en proie à l’hystérie, le jeune malfrat, nommé Kangni a fini par conduire le public vers le lieu où il a caché l’appareil. Entre-temps, le propriétaire de l’appareil était parti faire une déclaration de perte dans un commissariat. De retour, il retrouve son appareil caché, à l’endroit indiqué, dans un sac en plastique dans lequel le voleur l’a mis. Le malfrat a été conduit à un poste de police, dans un mécontentement, la foule n’ayant pas confiance à la police.
Ce déficit de confiance qui existe entre les forces de l’ordre et les citoyens met à mal la collaboration qui devrait exister entre les deux parties en matière de gestion de l’insécurité dans la ville de Lomé.
Il sied de noter que le malfrat a avoué qu’il guettait l’appareil pendant la journée depuis une maison à étages en chantier, près du siège de la microfinance, où il est embauché comme un manœuvre.
Cette opération des malfrats vient une fois encore confirmer la recrudescence d’insécurité dans le canton de Bè. La délinquance juvénile, la consommation de la drogue par des jeunes, le récidivisme des repris de justice, le manque de patrouilles nocturnes dans ces quartiers constituent quelques-unes des causes de l’insécurité dont est victime la paisible population de Lomé.
Une fois encore le Ministre de la Sécurité, le Colonel Calixte MADJOULBA est interpelé afin d’anticiper sur des actes d’insécurité, en prenant des dispositions dissuasives pour démotiver ces bandits de grands chemins.