Les faits sociaux qui prennent une allure galopante à Lomé restent et demeurent les vols et les braquages. Aujourd’hui, la localité qui souffre le martyr de ces fléaux, est bien le canton de Bè. Et parmi ses quartiers, figure en bonne place, celui de Gbényédji-kopé dont le premier chef est décédé et enterré il y a quelques semaines.

Calixte Batossie MADJOULBA, Ministre de la sécurité et de la protection civile
En effet, les habitants de ce quartier s’inquiètent de la recrudescence de l’insécurité. Des vols d’ustensiles de cuisine, des objets de valeurs, et pire des braquages. Le comble, c’est que ces individus sans foi ni loi opèrent aussi dans les établissements scolaires. La nuit dernière, c’est l’agent de sécurité du lycée de Gbényédji-kopé qui a eu le malheur d’être visité par ces malfrats. N’eût-été sa vigilance, ces derniers auraient dévalisé le bureau de l’administration en emportant des matériels didactiques.
Selon certains habitants du quartier, les auteurs de ces vols habitent près d’eux. Ils soutiennent leur affirmation par l’existence d’un ghetto où se sont installés des jeunes qui fument de la drogue et n’exercent aucune activité pendant la journée. Ces jeunes se regroupent là pour planifier leurs basses besognes. « Je reconnais, parmi ces bandits de grand chemin, un adolescent âgé de 14 ans, rejeté par son père, parce qu’il a commis de délits, dont les conséquences sont préjudiciables à ses parents », témoigne une dame qui ajoute que ce jeune, récupéré par son oncle maternel, un meunier, a fui avec les recettes du moulin, tard dans la nuit. Un autre témoignage parle d’un autre jeune, une vingtaine bien rabougri, qui a eu l’outrecuidance de battre l’un de ses parents, sous l’effet de la drogue. C’est dire que les habitants du quartier souffrent des enfants laissés pour compte, qui échappent à l’éducation parentale et sont devenus des sans-abris qui trouvent refuge sur un terrain clôturé mais non bâti.
Souvent, ils opèrent pendant la nuit. Parfois, ils n’hésitent pas à rentrer dans des maisons la journée où les locataires étaient partis pour exercer leurs activités, afin de piller tout ce qu’ils trouvent sous leurs mains. Dans le quartier, aucun riverain n’a le courage de les dénoncer, même s’il les découvre en fragrant délit. Ils règnent là-bas comme sur un terrain conquis.
Il faut reconnaître que dans un passé récent, le premier chef du quartier Togbui Afatchao Thomas Gbényédji a maîtrisé la situation avec le concours de la Police Nationale, dont les agents faisaient des descentes impromptues sur le lieu où ils habitaient. Certains étaient arrêtés et conduits directement en prison. Mais peu de temps après, ils ont été élargis. Certains parmi eux se reconvertissent dans des métiers manuels. D’autres, récidivistes, renouent avec leurs premières amours, c’est-à-dire, avec le vol et le braquage.
On a l’impression qu’après la mort du chef, les vieux démons refont surface dans le quartier, avec cette recrudescence de vols tous azimuts, dont les habitants sont victimes. Le pire, dans leur mode opératoire, ils utilisent des armes blanches. Et ils n’ont aucune pitié à leurs victimes.
Le phénomène devient autant inquiétant, qu’il urge que les autorités sécuritaires agissent vite pour éviter que notre pays ne tombe sous la loi de ces brigands, si l’on n’y prend garde, se transformeront en « microbes en Côte d’Ivoire » ou en « Kaluna », aujourd’hui, en RDC, qui sont traqués à mort par le Ministre de la justice de ce pays. Mais déjà, des patrouilles nocturnes des forces de sécurité et le démantèlement de ces ghettos, dans ces quartiers à risque comme Gbényédji-kopé, ne sont-elles pas souhaitables ?
Le Ministre de la Sécurité et de la protection civile, Calixte MADJOULBA doit promptement réagir pour garantir et assurer la sécurité des Togolais.
Anges ADJANOR