Afin de vaincre les obstacles qui entravent le commerce, la Chambre de Commerce et de l’Industrie du Togo (CCI-Togo) en collaboration avec le ministère du commerce, de l’artisanat et de la consommation locale, et soutenue par la GIZ et le gouvernement allemand, a procédé à la relance du mécanisme d’alerte aux obstacles au commerce (MAOC). Mis en veilleuse depuis 2018, ledit mécanisme a été ressuscité ce 19 février 2025 à Lomé au cours d’un atelier présidé par le ministre du commerce qui reconnaît que de nombreux obstacles continuent de freiner le commerce au Togo.

Table d’honneur à l’ouverture de l’atelier
Cette plateforme constitue une avancée significative dans la mise en œuvre de ce projet pilote visant à améliorer le climat des affaires au Togo. « Nous œuvrons avec les autres Etats pour l’harmonisation des règles dans le commerce », a rassuré le Secrétaire général du ministère, Comlan Nomadoli Yakpey qui ajoute que le Togo à travers ce mécanisme dispose d’une base d’informations pour combattre ces obstacles afin de garantir un commerce transfrontalier transparent et équitable.
Aussi, a-t-il rappelé que ce projet permet de dynamiser l’offre d’emploi. Pour terminer, le Secrétaire Général, a précisé que le MAOC est un mécanisme institutionnel qui permet d’informer en ligne les opérateurs économiques sur les obstacles dans le commerce.
Dans son discours d’ouverture, le Président de la CCIT, Dr José Kwassi SYMENOUH, après avoir affirmé que le MAOC est une avancée essentielle d’une volonté commune, a rappelé que le projet AMI est soutenu par la GIZ. « Le commerce constitue le moteur du développement », a-t-il reconnu. Pour lui, les entraves entre autres les procédures administratives, des difficultés d’accès au commerce international, sont des obstacles rencontrés par des opérateurs économiques et qui entravent la croissance de leurs entreprises. C’est la raison pour laquelle en 2018, a été créé le MAOC. «Ce mécanisme est un outil pour les entreprises », a-t-il soutenu.

Le Président de la CCI-Togo
Pour le représentant de l’International Trade Centre (ITC) M. Vianney Lesaffre, le MAOC « C’est un mécanisme », «qui va permettre de rapporter ou de témoigner dans le rapport des échanges commerciaux régionaux et internationaux quand un problème surgit dans le commerce export et import des produits ».
Il a convié tous les opérateurs économiques à recourir à la plateforme MAOC pour savoir quels genres de blocages auxquels font face leurs commerces. Et de préciser qu’après avoir rapporté le problème, commence le mécanisme de résolution qui permet au MAOC situé à la CCI-Togo, de l’analyser et enfin d’orienter l’opérateur vers l’institution indiquée, laquelle proposera la solution qui sera renvoyée à la satisfaction des usagers.
Selon M. Vianney Lesaffre, tout le monde peut donner l’alerte. Il affirme que le système est gratuit et l’identité de l’usager n’est pas dévoilée, donc anonyme. Tous les opérateurs économiques, dès qu’ils rencontrent des obstacles au niveau du commerce, peuvent se saisir de ce système pour débloquer la situation. Devant tous les obstacles procéduraux ou réglementaires, l’opérateur économique peut avoir recours à ce mécanisme (MAOC).
Il sied de noter qu’on accède à ce mécanisme soit par l’interface web qui est www.tradeobstacles.org/togo. La représentante de la GIZ a rappelé que l’Allemagne a déboursé un million d’euros pour la mise en œuvre de ce projet au Togo, dont il reconnaît l’engagement. « L’engagement du gouvernement allemand à soutenir le Togo dans ce domaine continuera », a-t-elle laissé entendre avant d’encourager le gouvernement togolais dans ses initiatives.

En vidéoconférence, Mme Aïssatou Diallo, représentante d’ITC en Afrique a dénoncé la fuite des flux commerciaux à cause de ces obstacles rencontrés dans le commerce, avant de saluer ce mécanisme qui crée, selon elle, un pont entre les entreprises.
Il sied de préciser que le MAOC vise à faciliter les échanges commerciaux, en permettant d’identifier et de supprimer les obstacles rencontrés par les opérateurs économiques à l’échelle internationale.
ADJANOR Gbedode