Le procès des responsables des sociétés de trading arrêtés en octobre 2021 au Togo s’ouvre le 15 janvier prochain à Lomé. Au total 33 directeurs de sociétés et leurs collaborateurs sont appelés à comparaitre à l’audience et par devant la chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Lomé. On y retrouve évidemment Yaovi Dodji Diogo et Kossivi John Dogbevi respectivement propriétaires de CACESPIC-IF SARL et de J-Global Capital.

En effet, les responsables de ces sociétés sont accusés d’exercer le trading, une activité déclarée illégale au Togo.
Les responsables de sociétés de trading mis en cause sont entre autres Messieurs DIOGO Yaovi Dodji « dit Hugues », KPELLY-GODZO Sename alias Simplice , LOKO Ogbohoun, SEDZRO Messan Edem ; AMENDENDI Koami Seyram ; DOGNAGLO Kodjovi Félix ; DEGBEVI Kossivi John ; ATTI Yaminou Rabiou; ADOU Aly Diallo; TAMAME Bendari Djambebou; ALATCHAO Aniki Amed; AMANA Balakyem Justin; AMEGANVI Edem; AMEDIAME Koffi Edoh; AWAGA Koffi Justin; SEWODO Kodjovi dit Junior; ALLEY Godwin;
Il faut noter que ces responsables des sociétés Trading sont accusés de financement de terrorisme. En effet, selon la citation envoyée samedi 11 janvier 2025, ces 33 personnes détiennent des sociétés ou travaillent dans des sociétés de trading sans agrément. Dans le cadre des activités de leurs sociétés de trading respectives, elles offrent des formations en finance, l’agriculture, l’immobilier, le transport, les investissements sociaux, la vente des produits électroniques et la vente des automobiles.
Par ailleurs, elles ont eu à collecter de l’argent auprès du public, à proposer des contrats d’investissement sur la base de l’économie numérique, à faire en grande partie de ces activités de trading des offres de retour sur investissement de 50 à 100% dans un bref délai.
Les présumés coupables ont dans les mêmes circonstances de temps et de lieu en tout cas non couvert par prescription, intentionnellement procédé à la conversation ou au transfert de biens qu’ils savaient ou auraient dû savoir que ces biens proviennent d’un crime ou d’un délit ou d’une participation d’un crime ou d’un délit, dans le but de dissimuler ou de déguiser l’origine illicite desdits biens.
De même, ils sont accusés de procéder à la dissimulation ou au déguisement de la nature, de l’origine, de l’emplacement de la disposition du mouvement, ou de la propriété réelle des biens ou des droits y relatifs, qu’ils savaient ou auraient dû savoir que ces biens proviennent d’un crime ou d’un délit ou d’une participation à un crime ou à un délit.
« Ce sont des faits prévus et punis par les articles 448 et 452 du nouveau code pénal et les articles 7, 113 à 117 de la loi uniforme n°2018-004 du 04 mai 2018 relative à la lutte contre le blanchissement de capitaux et le financement du terrorisme dans les états membres de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) », renseigne la citation de l’huissier.
Il sied de rappeler qu’ils ont été arrêtés en 2021 pour avoir collecté des milliards auprès du public togolais. Incapables de retourner l’argent aux propriétaires, ils refuseraient de collaborer avec les autorités pour trouver une formule de remboursement. Parmi eux, l’un de nos confrères nommé Jean-Baptiste DZILAN, Directeur de Publication de l’ancien quotidien privé « Forum quotidien », un associé au directeur d’une société de trading, AWAGA Justin, toujours en cabale, avait été arrêté, détenu pendant mois avant d’être libéré provisoirement.
Anges Gbedode