Le Comité de concertation Etat/Secteur privé (CCESP) a organisé, ce mercredi 04 décembre 2024, dans un grand hôtel de Lomé, un atelier où les deux entités se sont vues clarifier, chacune de son côté, les rôles et les attentes mutuelles qui sont les leurs. Trois thèmes à savoir : « Pour une administration business-friendly au Togo », « Pourquoi un dialogue public-privé sincère et efficace est-il indispensable ? » et « Qu’est-ce qu’un dialogue public-privé et qu’est-ce qu’il n’est pas » ont retenu l’attention des participants qui ne sont autres que des membres de l’administration togolaise et des investisseurs nationaux et internationaux.

Le ministre Gilbert BAWARA
Le dialogue public-privé (DPP), par définition, est une collaboration structurée entre le secteur public et privé afin d’atteindre des objectifs communs et de jouer un rôle de transformation sur des sujets clés allant de la réforme du climat des affaires et des stratégies de développement. C’est un travail de réseautage qui se fait au niveau de l’Etat qui a le devoir de connexion avec les experts notamment sa diaspora dans tout domaine partout à travers le monde. Il doit d’abord institutionnaliser le dialogue public-privé créant une plateforme qui sera permanente pour un dialogue continu entre les acteurs. La formation de ces acteurs tant publics que privés aux bénéfices d’un dialogue sincère est très capitale. L’Etat doit mettre en place des outils de veille, en utilisant des tableaux de bord pour mesurer l’impact des décisions. Il doit assurer la transparence en publiant les résultats des discussions et leurs mises en œuvre etc. L’Etat togolais à travers son ministre de la Réforme du service public, du travail et du dialogue social, Gilbert BAWARA, a rassuré les acteurs du secteur privé de sa disponibilité à faire du dialogue public-privé, le moteur de son développement économique et social et aller de l’ avant.
Les résultats d’une bonne pratique du DPP restent saillants avec le renforcement de la culture « client » au sein de l’administration et l’engagement citoyen au niveau du secteur privé.
Des exemples inspirants en l’occurrence celui du Singapour, du Maroc qui a utilisé le DPP pour établir des zones franches industrielles comme Tanger Med et pour développer des infrastructures logistiques, de la Côte d’Ivoire qui a ouvert son secteur énergétique au DPP pour attirer des investissements dans les énergies renouvelables, du Sénégal qui a développé le Train express régional (TER) et d’autres infrastructures de transport grâce au DPP ont été cités et des propositions pour une franche collaboration entre l’Etat togolais et le secteur privé faites en sous-groupes puis validées collectivement à la fin des travaux.
Ce qui a marché pour Paul devrait normalement marcher pour Pierre. Ce qui a marché sous d’autres cieux devrait normalement marcher sous le ciel togolais. Tard vaut mieux que jamais, dit-on souvent. Attendons de voir.
Mesmer Motcho