Du 17 au 18 octobre 2024, le Palais des Congrès de Kara a servi de cadre pour un atelier de renforcement des capacités des maires et secrétaires généraux des communes de la région de la Kara. Cet atelier est à mettre à l’actif de la Commission nationale du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP). L’objectif de la rencontre est de partager avec les autorités communales l’esprit du MAEP, leur donner les outils nécessaires afin de gérer d’une manière responsable et efficace leur collectivité territoriale. La rencontre de Kara constitue donc une occasion pour rappeler l’ensemble des principes juridiques qui gouvernent la gestion des collectivités territoriales et optimiser les services communaux.

Table d’honneur (on reconnaît à gauche, le préfet BAKALI et le Président WOMITSO de la CN-MAEP)
Et dans son mot de bienvenue aux participants, le préfet de la Kozah, le Colonel BAKALI Hèmou Badibawou, a salué la mobilisation des élus locaux, signe de leur attachement aux principes de la bonne gouvernance prônée par les plus hautes autorités du Togo.
Quant à Monsieur Victor WOMITSO, président de la commission nationale du MAEP, ledit atelier est également «un cadre pour réfléchir ensemble sur les défis managériaux rencontrés dans la gestion quotidienne des communes et comment privilégier l’importance de la communication efficace et quelques outils de management pour optimiser la gouvernance communale, grâce aux mécanismes du MAEP, afin d’améliorer les performances des communes et mieux servir les populations ».
Aussi, a-t-il salué l’engagement du Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé « qui fait de la bonne gouvernance, non seulement une exigence politique, mais également une nécessité pour le développement durable des communes du Togo ».
Et pour atteindre les objectifs assignés à l’atelier, six communications ont été concoctées. La première a porté sur « le cadre juridique de gestion des collectivités territoriales à l’épreuve des faits (rappel des principales dispositions juridiques devant servir de boussole aux maires et élus locaux dans la gouvernance locale) ; la deuxième a été axée sur « la responsabilité individuelle et collective des acteurs locaux face à la bonne gouvernance » ; la troisième met en exergue « les relations fonctionnelles au sein de la commune (notamment entre les organes et les commissions permanentes» ; la communication 4 porte le flambeau sur « les défis managériaux dans les communes du Togo » ; la Communication 5 met en lumière, «quelques outils de management à privilégier pour optimiser la gouvernance communale ». La boucle a été terminée par la communication 6 qui a porté sur « l’identification des partenaires clés et l’importance de la communication efficace à la gouvernance locale ». Ces communications ont été facilitées par deux consultants à savoir le Professeur KONLANI Nayondjoa, Directeur des Etudes et stages du cycle 3 de l’ENA, Expert sur les questions de gouvernance locale puis Monsieur AMLALO Sédo, ancien directeur de la décentralisation et Expert en gouvernance administrative et locale.

PHOTO DE FAMILLE DES PARTICIPANTS
Selon Pr KONLANI, la bonne gouvernance suppose le respect de l’ensemble des règles édictées par les textes et qui répondent à un certain nombre de valeurs conformes aux lois de la République. Le management, a-t-il expliqué, est la gestion quotidienne et qualitative des tâches assignées aux élus locaux.

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Il sied de rappeler que le MAEP est un outil de l’Union Africaine décliné au niveau national, régional et continental. Sa mission est de promouvoir et renforcer la bonne gouvernance démocratique, le développement économique sur la base de l’éthique, des normes et des politiques établies et qui sont soumis au respect par les pays africains. Il encourage les Etats à adopter les meilleures pratiques en matière de gouvernance dans le respect des standards internationaux en adéquation avec les réalités locales.
Jean-Baptiste ATTISSO