Au cours d’une conférence le 09 Octobre 2024 au siège de la CDPA, soit dix jours après la barbarie dont ils ont été victimes, les membres de la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP) ont condamné avec la dernière énergie, la tentative d’assassinat du député sénégalais de la CEDEAO, des premiers responsables politiques, de la société civile et des journalistes à Lomé.

Dans la déclaration liminaire, la DMP a rappelé que « la chronologie des faits et leurs différentes étapes marqués par des pressions de tout genre qui ont précédé ces violences inouïes, montrent clairement qu’il s’agit d’un coup bien planifié pour certainement régler des comptes à l’honorable député sénégalais Guy Maruis Sagna et réduire aussi en silence la députée togolaise Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson en décapitant par la même occasion la DMP, dont elle porte l’étendard ». La DMP justifie la préméditation de cette barbarie, par la délocalisation de la rencontre au siège de la CDPA suite aux manœuvres d’intimidation et de perturbation volontairement orchestrées par le pouvoir togolais, dans le but d’empêcher la tenue de cette réunion d’échanges citoyens dans la salle Mgr Cessou de la paroisse Saint Augustin d’Amoutivé. La DMP précise que la réunion n’a jamais été interdite au siège de la CDPA, comme l’affirme la police nationale dans son communiqué.
La DMP déplore l’inaction des gendarmes au moment où ces nervis infiltrés dans les citoyens qui ont le déplacement du siège de la CDPA lesquels ont exercé une violence inouïe sur les députés Guy Sagna, Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, tous les membres de la conférence des présidents qui étaient à la table, et sur des journalistes.
Comme bilan du désastre, la DMP cite les vols de téléphones et des appareils d’enregistrement des journalistes, le saccage d’une centaine de chaises et de l’apatam monté pour l’occasion, la destruction de 3 voitures et plusieurs motos.
La DMP condamne vigoureusement cette lâche agression qui, soutient-elle, jette du discrédit total et la honte sur le Togo.
Au regard de cette barbarie, elle exige une enquête indépendante et internationale pour faire la lumière sur ces agressions dont sont victimes les nationaux et un Sénégalais.
Tout en compatissant aux douleurs de toutes les victimes, la DMP s’étonne du silence des hautes autorités de l’Etat. Pour ce faire, elle exige la démission du ministre de la sécurité et de la protection civile, celui de l’Administration Territoriale et du Ministre de la Communication et la démission de la Présidente du Parlement de la CEDEAO, dont le silence est plus que révélateur d’un complot contre le député sénégalais.

Enfin, malgré ces atteintes à l’intégrité physique et morale de ses premiers responsables, « la DMP reste déterminée et engagée aux côtés du peuple togolais pour la reconquête de sa liberté et sa souveraineté confisquée et lance un appel à l’ensemble de la classe politique et à tout le peuple togolais afin qu’ils saisissent l’occasion de l’agression sauvage du 29 septembre 2024, pour construire une nouvelle dynamique capable de libérer le Togo des mains des prédateurs et leurs valets locaux », lit-on dans la déclaration liminaire.
Anges Gbedode