L’un des personnages publics togolais, altruiste de par sa nature, commerçant de profession, acteur de développement culturel et sportif, que le Togo ait connu et, qui ait travaillé avec ardeur, en s’inspirant de l’écrivain français, Voltaire qui disait que « le travail éloigne de l’être humain trois grands maux à savoir l’ennui, le vice et le besoin », reste et demeure feu Kokou Mensah NUTASSEY. L’homme, après l’indépendance du Togo, a contribué au bonheur des mélomanes togolais, en permettant à ce dernier, de concilier l’ultime à l’agréable. Il s’est découvert, à travers son dévouement au travail, ses actes de bienfaisance dans les domaines sportif et musical.
En effet, feu Kokou Mensah NUTASSEY( en photo), né le 24 mai 1939 et décédé le 27 septembre 2005, fut un éminent homme, dévoué, très ardu et méticuleux au travail. Commerçant de renom à l’époque, il faisait partie des grands importateurs de tissus de qualité, reconnu, même au-delà des frontières du Togo. Sa boutique s’appelait « WILKOMEN STORE ». Aussi faut-il le préciser, « WILKOMEN » est formé de l’anagramme de quatre noms du Président Directeur Général à savoir WILliam KOkou MEnsah Nutassey. Des anciens Ministres de feu Eyadema eurent toujours recours à lui, quand il s’agissait de confectionner leurs beaux costumes et habits de fête, parce qu’ils savaient que Papa NUTASSEY était le seul et honnête importateur ou grossiste, qui puisse leur recommander ou vendre des tissus de choix. Papa Koukou Mensah commandait ses tissus de l’Occident, donc des tissus de première gamme, dont se procuraient des dignitaires du régime de feu Eyadema. Le Public a reconnu que ses marchandises étaient de haute gamme. Ce qui a motivé feu Eyadema de l’inviter une fois dans son palais pour lui exprimer sa gratitude au nom du peuple togolais. Evidemment, cette reconnaissance officielle a suscité de vive jalousie chez ses détracteurs, jalousie, dont les conséquences seront préjudiciables à la vie de ce grand homme, mécène dans le monde musical et sportif. Nous le verrons plus loin dans ce dossier.
Comme M. NUTASSEY fut un homme complet qui savait joindre l’ultime à l’agréable, il s’est investi dans la promotion de la musique.
Fondateur d’orchestres et promoteur de la musique togolaise
Feu Kokou Mensah Nutassey, érudit à la musique et à la danse, parce qu’il fut déjà détenteur de la coupe de la danse « cha-cha-cha » en 1961 à Lomé, il créa un orchestre, dont l’objectif était de déstresser les fonctionnaires de Lomé pendant les weekends après un travail laborieux, afin de se récupérer pour la semaine de travail. Et le plus grand orchestre qu’il a mis en place, s’appelait « WILKOMEN BAND » secondé par WILKOMEN CLASSIC basé exclusivement à l’hôtel de la Paix, aujourd’hui abandonné. Auparavant, il fut fondateur de l’orchestre « EX LOS HUERFANOS », qui était parent de « WILKOMEN-BAND. D’après l’histoire, feu Kokou Mensah NUTASSEY, ayant constaté que l’ancienne dénomination EX LOS HUERFANOS qui signifie orphelin, était porteur de maléfices, a jugé bon de la changer. Mais le parcours de l’orchestre a été jonché d’embûches comme d’autres, qui ont eu la traversée du désert, d’où leurs échecs.
De huit membres au début, le nombre des membres a augmenté de 38 avant de se stabiliser à 11 en 1978. Ses plus célèbres chansons furent « Kudolo », « Véronica » et bien d’autres.
En somme, l’orchestre WILKOMEN-BAND a pu promouvoir beaucoup de musiciens et chanteurs, dans les années 70, dont voici les noms:
Adotévi Désiré dit Teacher, Bill Hyde, Evénénamédé John dit Johnyvi, D’Almeida Ayité Nyavo, D’Almeida Messan Yacinte, Barboza Djibril, D’Almeida Ayayi dit « Ayaya », Ahouando Basil, Sonabé Denis, King, Adoayi, Kokou Messan Komlan dit « Sam Pico », Brand Christian dit « Barocha », Yema Guitariste, AMADOU Biyi, Fayossewo A. Polycarpe dit « Yitoutou », Ayeboua Guy dit « Degbo, Eklou Célestin, Isaac dit « Am Happy Paa », Joe Sorrow., Lawson Téyi Sodron, Amadou Salisou dit « Visco », Boévi Placca, Bampoé Kobina, Acheampong Christian, Akomatsri Hubert Basiate, Awounou Olagnika dit «Brazzoé », Fefe David Saxophoniste, Afantodji Victor Cocaliste, Foly Fola Guitariste, Salifou dit Haleba Saxophoniste, Bruno Vocaliste, Labitey dit « Célimen », Edoh Tumbiste, Guintanos Guitariste, Boniface dit « Fafa-Vocaliste-Guitariste, Sir Guitariste, Lidine Organiste, Eric Guitariste, Samba Drumer, Otou Drumer, Otou Drumer, Dohnou Willy Vocaliste, Owusu Saxophoniste, Joe Kaïzer Drumer.
Il faut remarquer sur la liste des musiciens, il y a des musiciens d’origine ghanéenne et d’autres pays. Certains n’avaient pas d’acte de naissance. C’est pour cette raison, que feu NUTASSEY a seulement retenu leur prénom ou nom d’artistes avant de régulariser leur situation. Beaucoup d’entre eux n’avaient pas de métier proprement dit, mais du talent dans le domaine musical. Raison de plus, feu NUTASSEY Kokou Mensah, convaincu qu’aucun homme n’est inutile, a décidé de les récupérer pour leur donner un travail à cause de leur savoir-faire dans le domaine musical. C’est ainsi que parmi ces musiciens, dont les dépenses étaient prises en charge par feu NUTASSEY Kokou Mensah, on pouvait retrouver des basistes, des saxophonistes, des vocalistes, des guitaristes, des organistes, des toumbanistes, des compositeurs et chanteurs. Un monde cosmopolite musical créé par papa NUTASSEY au bonheur des mélomanes togolais.
Il a poursuivi avec la création de l’orchestre phénoménale, « Sasa-Maso » dans les années 80, qui était l’émanation des orchestres Wilkomen-Band, des « As du Golfe » et des « As du Bénin ». Donc c’est pratiquement les mêmes musiciens, à travers leur transhumance musicale, se retrouvaient dans ce nouvel orchestre. Même le groupe musical « Apartheid Not », créé à Nantes, était l’œuvre des anciens membres de ces orchestres, dont le fondateur fut feu NUTASSEY. Voici la liste des musiciens de l’orchestre « Sasa-Maso » :
Amegee Baudoin, Ayéboua Kangni, Ayi Ayité, d’Almeida Ayi, Agbéko, Sényawo Johny, Dohnou Faustin, Dohnou Willy, Tobias Tassivi, Mtumba Bibiche, Kokou Mensah Komlan, Atiley Golou, Adotevi Désiré, Dorego Clément.
Comme nous l’avons dit plus haut, c’est les mêmes musiciens qui composaient ces orchestres de musique qui changeaient seulement de dénomination. Ce phénomène transhumant des musiciens serait dû à la mauvaise foi et non aux conditions de vulnérabilité, dont souffraient certains musiciens.
Cependant, de très talentueux musiciens qui se cherchaient ont bénéficié des aides tant financières que professionnelles de Papa Kokou Mensah, car M. NUTASSEY se souciait des mauvaises conditions de vie et de travail de ces musiciens venus d’ailleurs. Empathique, Papa Kokou Mensah leur donnait des coups de pouce à travers ses faits et actes : quelqu’un qui aimait ses musiciens, et cherchait à les faire sortir de l’ornière, spécialement ceux qui regorgeaient du talent. Pour lui, le vrai bonheur consistait à rendre heureux ceux qui étaient dans la nécessité, bref, ceux qui avaient besoin d’aides. Succinctement, Papa NUTASSEY Kokou Mensah privilégiait l’esprit de partage. D’ailleurs, bien des témoignages ont mis en exergue ses bienfaits et sa générosité envers des musiciens vulnérables.
Rappelons que presque tous les artistes étrangers qui voulaient faire leurs prestations à Lomé étaient souvent accompagnés par l’orchestre « Wilkomen-Band » d’abord, puis « Sassa-Masso » de feu Kokou Mensah NUTASSEY. Et il faut noter que Wilkomen-Band faisait partie de la Fédération Togolaise des Orchestres, une initiative de feu NUTASSEY, car disait-il, l’union fait la force. 11célébres orchestres de la Capitale faisaient parties de ce regroupement d’orchestres à savoir : MELO-TOGO, ERYCO JAZZ, ECHO NATIONAL, ELEGANCE JAZZ-OK, FIESTA, WILKOMEN-BAND, BLACK FINGER’S, ABASS, LES SENASY, TOGO-STAR, BOUNAKO.
Mais, si nous voulons descendre profondément et être sincère dans la vie de l’Homme, nous devons reconnaître que ces musiciens ont bénéficié de ses largesses, parce que certains ont été hébergés même dans sa maison pendant leur parcours. D’autres, dans des embarras pécuniaires, ont trouvé des solutions à leurs problèmes, un tant soit peu, grâce à la magnanimité de M. Kokou Mensah NUTASSEY.
Aussi feu NUTASSEY a-t-il investi dans le domaine du sport. En effet, sa passion pour les loisirs est immensément ressentie, à travers la gestion orthodoxe du football et de la boxe au sein du club, dont il a eu la charge.
Investissements de feu NUTASSEY Kokou Mensah dans les disciplines sportives : Football et Boxe
Certaines disciplines sportives comme le football et la boxe ont influencé sa vie sportive. D’ailleurs, NUTASSEY Kokou Mensah a joué pour une équipe de Lomé dans la première division appelée « Le Modèle ». Il jouait l’aile gauche. Très passionné du sport roi, il fut vice-président de l’équipe « Les Aiglons » de Lomé, dont le siège se trouvait dans l’un des quartiers populaires de Lomé, appelé, Béniglato ». Comme toujours, des joueurs laissés pour son compte ont été récupérés par feu NUTASSEY qui n’a pas lésiné sur des moyens financiers pour aider ces joueurs talentueux. A titre de reconnaissance, certains anciens joueurs visitent la famille NUTASSEY aujourd’hui. L’un de ces anciens joueurs qui témoigne de la grandeur et de la générosité de feu NUTASSEY à qui il rend grand hommage depuis son pays d’hospitalité les Etats-Unis d’Amérique s’appelle Amouzou Michaele. Ce dernier exerce dans le domaine de football comme entraîneur d’équipe dans un club. Il dit qu’il a dû son talent et son mérite grâce à Papa NUTASSEY, dont la motivation n’a pas fait défaut durant sa carrière footballistique. D’autres anciens joueurs à savoir Lawson-Placca, Ekoué Folly, Da-Cruz Alain et bien d’autres n’ont jamais manqué de se souvenir des efforts tant financiers et moraux venant de feu NUTASSEY pour la victoire de cette grande équipe de football dénommée « Les Aiglons de Lomé», dont le terrain d’entraînement est situé à Béniglato.
Malgré ses investissements dans le football, Papa NUTASSEY a aussi milité pour la promotion de la boxe au Togo. La preuve, il fut élu président de la boxe section « Aiglons ». Mieux encore, au sein de la Fédération Togolaise de la Boxe, il fut le 2ème vice-président. En témoigne, un article reportage dans le journal officiel (cf le journal nationale « La Nouvelle Marche » dans son numéro 616 du mercredi 9 décembre 1981, page 8).
Très passionné du football, feu Kokou Mensah NUTASSEY a assisté à toutes les compétitions ou grandes rencontres footballistiques mondiales. C’est ainsi qu’avec l’ancien grand couturier de l’époque, M. Agbodjan, ils ont assisté à toutes les coupes du monde, à l’exception de celle organisée par la Fédération Internationale du Football Amateur (FIFA) aux Etats-Unis d’Amérique. Pendant sa vie, il n’a manqué d’assister à aucune Coupe Africaine des Nations (CAN) organisée par la Confédération Africaine de Football (CAF).
Le couronnement de ses réussites dans le commerce
Au niveau national, les autorités actuelles héritées des acquis de feu Eyadema se souviennent encore de sa boutique dénommée « Wilkomen Store », dont s’approvisionnaient leurs parents de bons tissus pour la confection de leurs beaux costumes et habits. D’ailleurs, en octobre 1988, le Comité de Sélection de « AFRICA AWARDS », après vote, a décerné le trophée de sa 9eme édition à trois entreprises togolaises, dont la « WILKOMMEN STORE ». La distinction a été remise le 23 mai 1988 à Londres à M. Kokou Mensah NUTASSEY, Président-Directeur Général, propriétaire de l’établissement. La cérémonie s’est déroulée au Royal Garden Hôtel à Londres, en présence de l’ambassadeur du Togo en Grande-Bretagne, son Eexcellence Agbénou.
Il sied de préciser que « AFRIKA AWARDS » est un trophée international qui se décerne chaque année depuis 1980. Il a été créé par l’Editorial Office, maison édition internationale fondée en 1950. Et « TRADE LEADERS CLUB », organisation des chefs d’entreprises de plus de 120 pays, constituée en 199. (cf le journal officiel (La Nouvelle Marche du 5 octobre 1988). Cette cérémonie de la remise du trophée a été aussi couverte par le magazine « AFRICAN TRADE REVIEW » (cf supplément To N°269 du septembre 1988-23ème année, page 41). Juste pour rappeler que ce prix a été conçu pour rendre hommage et pour stimuler les entreprises des pays africains et du Maghreb, qui se sont distingués pour la qualité, le prestige et le bon service de leur production et de leurs activités.
Rencontre avec de grands musiciens et orchestres de renom :
Feu Kokou Mensah NUTASSEY a rencontré de nombreux musiciens africains et internationaux à savoir le roi de « Juju Music », le Nigérian Fela Onipukulati, les artistes béninois comme Tohon Stan, Gnonas Pédro, Sam Manguana, le chanteur ghanéen du High-Life, Eti Mensah, des orchestres comme « Black Santiago » du Bénin, « Ramblers Band » du Ghana…..
Papa NUTASSEY confronté à la calomnie et la méchanceté
Comme nous l’avons mentionné plus haut, feu NUTASSEY Kokou Mensah était victime de la jalousie de certains de ses proches. En effet, ses détracteurs ont tenté de lui mettre le bâton dans les roues pendant la période de la grande grève illimitée lancée par une coalition de l’opposition. Il est vrai, qu’au début du multipartisme, des partis de l’opposition, ont toujours recours à la sonorisation de feu Kokou Mensah NUTASSEY, parce qu’il était l’un des fondateurs d’orchestre qui a accepté rendre service aux Partis politiques, pendant leurs manifestations politiques. Comment pourrait-il en être autrement, si l’on sait que Kokou Mensah avait un grand orchestre qui possédait des instruments de musique les plus performants et modernes à l’époque ? Ce service public lui a coûté la vie. D’ailleurs, pendant ces moments sensibles de l’histoire du pays, il a dû, comme bien d’autres Togolais, sa vie qu’à son exil forcé au Ghana.
A l’époque, M. NUTASSEY, constatant, la misère des musiciens qui parcouraient un désert, parce qu’il n’y avait plu de spectacles, a décidé de rapatrier certains instruments de musique avec la collaboration de quelques musiciens au Ghana dans le cadre des réfugiés politiques, vers ce pays hôte, histoire de permettre à ces musiciens de continuer leur travail pour gagner leur pain quotidien. Hélas ! Certains esprits malintentionnés ou des calomniateurs ont manipulé feu Eyadema et son régime en leur faisant croire que M. NUTASSEY serait, à travers ce déplacement circonstanciel, à la solde de l’opposition, comme des réfugiés politiques. La méchanceté des proches de M. NUTASSEY à la solde du pouvoir RPT, dont l’objectif serait de lui nuire, afin de ravir sa place dans le monde musical et voire culturel, a ruiné feu NUTASSEY. Voilà la triste réalité dans la vie de cet homme si large et si généreux, qui a été au service de tous les citoyens sans distinction de race, de coutumes et d’obédiences politiques !
Il est malaisé de constater, encore aujourd’hui, que ces musiciens, opportunistes, se glorifiant de leur existence musicale, sans penser à celui qui les a faits, continuent de poignarder feu Kokou Mensah NUTASSEY jusqu’à sa tombe. Lorsqu’on célèbre l’anniversaire de l’orchestre SASSA-MASSO, sans rendre un hommage à feu Kokou Mensah NUTASSEY, son fondateur, le public a le droit de se demander si les actuels responsables, en l’occurrence, un ancien musicien (ancien saxophoniste du groupe d’animation ARETO) et un ancien animateur de la radio Lomé, Léopold Ahumey-Zunu et leurs amis, ont la mémoire courte.
Aujourd’hui, il est déplorable que ce grand serviteur de la nation soit oublié. Et ce qui fait mal, c’est que certains des musiciens à qui il a porté des aides, et qui récupèrent son héritage musical, ne daignent pas lui rendre un hommage mérité.
En définitive, quoiqu’on dise feu Kokou Mensah NUTASSEY, avec feu Papa TOBIAS, (fondateur de l’orchestre Mélo-Togo), Papa Thomas Farrah restent et demeurent de grands monuments de la musique togolaise. Grâce à ces hommes éminents, de brillants chanteurs ont pu produire leurs œuvres musicales. Pourquoi ne pas leur rendre un hommage ?
Il sied de noter que feu NUTASSEY fut un homme entier, puisque, érudit à la fois à la culture et au sport, il fut l’un des fondateurs de l’équipe de football dénommé à l’époque : « Les Aiglons », plus tard, redevenus « Les Etoiles Filantes » de Lomé. Vice-Président de cette équipe de football, M. NUTASSEY a mis tous les moyens pour le succès de cette équipe. Des joueurs de cette équipe, encore en vie, à l’unanimité, avouent qu’ils ont bénéficié du soutien moral et financier de ce grand homme, pendant leur parcours. Certains, comme, dans le cas des musiciens de l’orchestre SASSA-MASSO, dont il a été fondateur, ont été hébergés pendant longtemps dans sa propre maison.
Donc, feu NUTASSEY a été pendant toute sa vie un homme entier, d’un abord facile qui se souciait de la réussite des autres. Des enfants laissés pour compte ont été récupérés par lui. En tout cas, il a transformé la vie de ces enfants rejetés par la société, dont certains sont devenus des responsables et contribuables aujourd’hui. Au finish, ces beaux mondes lui sont redevables, et par ricochet, tout le pays est redevable à ces hommes, pionniers de la musique togolaise, dont faisait partie humblement feu Kokou Mensah NUTASSEY. La solution du Togo réside aussi par-là, c’est-à-dire, la reconnaissance ou la gratitude à tous ceux qui ont contribué à la célébrité et à la gloire de ce pays.
Le cas de feu Kokou Mensah NUTASSEY, qui a marqué l’histoire culturelle et sportive sur la terre de nos aïeux, par sa créativité, est illustratif, voire symptomatique au mal qui ronge la société togolaise : l’ingratitude ou l’oubli des vieilles gloires.
Il est important de rappeler que durant tout son combat, feu William Kokou Mensah NUTASSEY n’a pas manqué du soutien de sa femme qui a été toujours à ses côtés dans les moments heureux et malheureux. Comme on le dit souvent derriere un grand homme se trouve une femme battante et solidaire. Eh oui ! Madame NUTASSEY a rempli pleinement son rôle de couple en conciliant la vie conjugale à la vie professionnelle, car elle a aidé son mari partout où besoin se faisait sentir.
Toujours est-il que l’ombre de feu Kokou Mensah NUTASSEY plane sur le monde culturel et sportif.
QUELQUES GRANDS MOMENTS DE GLOIRE DE FEU NUTASSEY :
- En 1961 : détenteur de la coupe cha-cha-cha à Lomé
- 3 Août 1963 : Grande Nuit du BAC
- 30 Novembre 1963 : Grande Nuit du Vespa Club Togolais animée par L’Eryco Jazz de la Capitale : une démonstration de Madison qui sera exécutée par les charmantes filles du VesCluTo dirigée par l’universel Kokou Mensah, Amateur de danses typiques à l’hôtel Tonyéviadji
- 8 Août 1964 : Grande Nuit du BAC au Centre Communautaire d’Adjamgba Komé organisé par le Cercle de l’Amitié « CAMI ». Pendant cette soirée, la « Nouvelle vague Togolaise » dirigée par l’Incomparable Kokou Mensah, vous démontrera le HULY-GULLY
- 5 septembre 1964 : Une Nuit Congolaise avec le fameux orchestre congolais CANGACEIRO sous la direction du célèbre clarinettiste ESSOUS au centre communautaire d’Adjamgba-Komé
- 7 Août 1965 : Grande Nuit du BAC : un Grand Ball Masqué. Au cours de cette soirée la Nouvelle Vague Togolaise vous démontrera LETKISS et KPANLOGO
- 13 Août 1966 : à l’Institut DAG-HAMMARSKJOELD (actuel institut Goethe, centre culturel allemand), Grande Nuit du BAC avec le concours de MELO-TOGO et BLACK SANTIAGOS du Ghana
- 7 Août 1968, naquit l’orchestre « WILKOMEN-BAND
- 30 juin 1973 : Grande Nuit de la Fédération Togolaise des Orchestres
- 7 Août 1978 à 18 h 30 M. Kokou Mensah NUTASSEY, manager de l’orchestre « Wilkomen-Band » et ses musiciens ont tenu à partager avec tout Lomé les 10 ans de l’orchestre
- Octobre 1988, le Comité de Sélection de « AFRICA AWARDS », après vote, a décerné le trophée de sa 9eme édition à trois entreprises togolaises, dont la « WILKOMEN STORE » gérée par feu Kokou Mensah NUTASSEY.
ADJANOR Anges
