C’est dans une ambiance festive que Dr NIikabou GMAKAGNI, féru de la plume, a dédicacé son troisième roman intitulé «Femmes rebelles» le vendredi 19 janvier dernier à l’auditorium de l’Université de Lomé.

TABLE D’HONNEUR LORS DE LA DEDICACE
Universitaires, journalistes, étudiants, cadres de tous ordres, membres de famille, amis, ils ont été nombreux à prendre part à cette cérémonie de dédicace de ce roman d’une centaine de pages.

Et selon l’auteur, s’est prononcé sur le titre de son ouvrage et de son contenu : « Femmes rebelles, n’est pas utilisé dans le sens premier du terme mais au sens sociologique ; une femme qui n’est pas contente de ce que Dieu lui a donné et qui voulait défier la nature en se dépigmentant pour avoir une peau claire. Femmes rebelles; s’identifient aux femmes africaines qui se déprécient, se s’abaissent par rapport aux autres; Femmes rebelles, ce sont ces femmes qui passent par tous les moyens y compris les moyens immoraux pour affirmer leur identité.», a affirmé Dr GMAKAGNI.

Et par ailleurs, l’auteur interpelle les femmes africaines: «Au-delà de l’évasion, le texte est un roman d’amour dans lequel nous demandons aux femmes de mettre fin à la servitude volontaire, car les valeurs africaines s’effondrent, les valeurs africaines meurent. Nous demandons aux femmes de prendre leur destin en mains car leur émancipation ne viendra pas d’ailleurs. Dans l’évolution du monde, le développement n’est pas un cadeau. Il faut imposer la civilisation africaine au monde.

L’auteur dédicaçant son ouvrage au public
Pour lui, les Africaines qui pensent qu’on peut dominer le monde en restant dans les églises, mosquées ou couvents et pleurnicher qu’on ne les respecte pas, doivent se déchanter. »
En bon Africaniste, il demande aux Africains d’être fiers de leur peau.
Aussi, l’auteur a-t-il pris soin de préciser que l’inspiration lui est venue de sa propre société, la société africaine et c’est un roman qui devrait se lire avec la tête en équilibre», car soutient-il, « c’est un roman écrit dans un langage très châtié, très intellectuel pour représenter même certains personnages dont les propos sont parfois orduriers ».
Signalons que Femmes rebelles est un roman d’une centaine de pages, publié aux éditions VERONE à Paris.
Femmes rebelles, en résumé
Femmes rebelles, un roman qui traduit «l’histoire rocambolesque du couple insolite Ado, le mari et Mémé Falah, l’épouse. Deux adultes qui se comportent comme des enfants insouciants. Ils sont à l’image des personnages horribles qui foisonnent le roman et qui n’incarnent aucune valeur morale édifiante. Si certaines femmes rebelles- par dérision appelées hippopotames- se dépigmentent naïvement la peau aux fins de séduire et de conserver leurs hommes, Mashé, l’étoile de Dambai, par contre, ne force rien de sa peau naturelle pour emporter les cœurs des mecs sensibles.
Après son licenciement, Ado crée sa propre société, la First Energy Company (FECo), qui prospère très rapidement. Cette oligarchie impromptue le rend dingue et irresponsable.
Il se lance dans une aventure idyllique avec Mademoiselle Mashé, la collègue de sa femme. Dans le but de profiter du charme de Mashé, l’étoile de Dambai, Ado organise un voyage clandestin à destination de Paris, là où les attend Mémé Falah pour une vengeance passionnelle.
Les personnages du roman se confrontent à diverses péripéties et évoluent dans une société où le racisme est encore trop présent. Femmes rebelles, c’est enfin, la caricature d’une société où la morale s’effondre en laissant place aux compromissions et ascensions sociales immorales.»
Quid de Docteur Nikabou GMAKAGNI
Il sied de préciser que l’auteur est Docteur ès Lettres et Sciences Humaines, spécialité Sémiologie. Pour avoir été Directeur des Ressources Humaines de la Compagnie d’Energie Electrique du Togo (CEET) pendant plus de quatre ans, cet homme a renforcé son expérience managériale en obtenant un Master Professionnel en Gestion des Ressources Humaines. A ce jour, il est Directeur de la Communication de la CEET. En marge de sa vie professionnelle en entreprise, il est également Enseignant-chercheur aux Universités et Ecoles Supérieures du Togo où il dispense des cours de Gestion des Ressources Humaines, de Communication des organisations et de Méthodologie de la recherche.

Nikabou GMAKAGNI (photo) est l’auteur de trois romans: Watin paru en 2014, Ces fous de la religion (2016) publiés aux éditions du Panthéon à Paris et Femmes rebelles (2023) publié aux éditions Vérone à Paris. Intellectuel aux compétences transversales, il concilie théorie et pratique selon qu’il évolue dans le domaine universitaire ou en entreprise. Africaniste convaincu, le romancier Nikabou Gmakagni puise souvent ses inspirations de la sève culturelle bassar qui l’a abreuvé depuis son enfance au grand Bassar, le pays de Tbôl, la danse du feu et de D’pontre, la fête des ignames.