Le cadre permanent de concertation (CPC) s’est réuni dans la matinée du mercredi 13 décembre 2023 au ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires (MATDDT) à Lomé. Cette rencontre du CPC, la 12ème réunion pour le compte de sa 3ème session, a été consacrée aux préparatifs des élections législatives et régionales annoncées pour 2024 au Togo.
Cette séance a été présidée par l’honorable membre du CPC à la tête de la présidence tournante du cadre politique, Me Adjourouvi Pacôme, député du groupe des indépendants à l’Assemblée nationale, en présence du ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires, monsieur Awaté Hodabalo, rapporteur général du CPC.

Plusieurs responsables ou représentants de partis politiques ont également pris part à ces travaux qui ont duré près de cinq heures d’horloge. C’est le cas du président du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD).

Me Mohammed TCHASSONA-TRAORE puisqu’il bien de lui, a réagi au sortir de cette rencontre: « les grandes questions qui ont retenu notre attention, sont les questions du fichier électoral, les questions du découpage électoral, les questions des institutions qui demandent à être renouvelées, On a fini notre réunion sur la question essentielle du découpage électoral, et nous sommes allés sur une proposition d’élargir le nombre des députés à l’assemblée nationale sur la base de ce que nous avons comme communes, de sorte qu’il ait au moins un député par commune », a-t-il déclaré.
En clair, « les participants ont convenu que le nombre de députés passe désormais de 91 à 117 puisque jusqu’alors le découpage des communes en l’état actuel est accepté par l’opposition et le pouvoir. De plus, la circonscription électorale pour les élections législatives sera la commune», a confié Me Tchassona à l’Agence Corps Diplomatic News.
Et poursuivre en disant : Nous pensons que la démographie ne doit pas être le seul critère sur lequel on doit se baser pour faire le découpage électoral. Il faut allier à cela le critère de solidarité car les pôles économiques du pays peuvent changer du jour au lendemain.
Le président du MCD estime qu’en prenant la commune comme circonscription électorale, «cela permettra aux petites formations politiques d’éviter des déperditions d’énergie et de se concentrer pour augmenter leurs chances d’être représentées à l’Assemblée nationale comme cela est le cas dans certains pays comme l’Israël », a-t-il martelé.
Par ailleurs, il reconnaît qu’à l’étape actuelle, l’augmentation du nombre de députés profiterait au régime en place à cause de son hégémonie et de sa longévité au pouvoir. Certes, mais à moyen et long termes, si ‘opposition s’organise, cela lui serait bénéfice, reconnaît Me TCHASSONA.

Reste à mener le débat sur le mode d’élection de ces députés si la base électorale est actée sur la commune.
Il faut noter que lors de cette session, plusieurs autres sujets inscrits à l’ordre du jour n’ont pas été abordés. Les participants se sont donné à nouveau rendez-vous pour le mardi 19 décembre 2023 afin d’aborder ces questions restées en suspens.