Au Togo, la commission électorale nationale indépendante (CENI) à travers le ministère de l’administration territoriale a sollicité le 05 juin dernier l’expertise de la l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) pour un audit du fichier électoral.
Ce travail a été fait par une équipe d’experts et techniciens de cette Organisation du 20 au 27 octobre 2023. Les résultats de cet audit ont été rendus publics ce mercredi 15 novembre 2023 lors d’un point de presse au siège de la CENI. Il ressort de cet audit que le « fichier électoral est conforme aux normes internationales ».

L’audit a été réalisé par une équipe de trois experts constitués d’un informaticien, un juriste et un statisticien démographe. Un comité ad hoc regroupant les membres techniques, experts de la CENI, des membres de la majorité parlementaire, de l’opposition extraparlementaire et des représentants de la société civile ont suivi attentivement le processus.
Leur travail a consisté à auditer les serveurs des données électorales, effectuer une démonstration de la fonctionnalité du kit et des logiciels d’enrôlement biométriques des électeurs. De même, ils ont fait une descente sur le terrain et procédé à des analyses des dispositifs légaux, réglementaires et opérationnels et du dispositif informatif des données.

Pour le chef de mission de l’OIF, Désiré Nyaruhirira, Conseiller spécial politique et diplomatique de la secrétaire générale de l’OIF, l’audit du fichier électoral a été fait en toute indépendante.
« Après les vérifications et analyses menées, les experts ont délivré des conclusions rassurantes sur la qualité du fichier électoral togolais en termes de fiabilité de l’opération de recensement électoral, de son caractère biométrique et de sa représentativité géographique et sociologique dans les 39 préfectures et 5 régions du pays. Au total, 53,80% de femmes ont été inscrites contre 46,18% pour les hommes. Donc je peux au nom des experts que le fichier électoral togolais est suffisamment fiable pour permettre la tenue des prochaines élections régionales et législatives dans des conditions de confiance », a déclaré Désiré Nyaruhirira.

« Le recensement nous a permis d’obtenir 4 432 936 électeurs potentiels. Nous avons effectué un audit interne, travaillé pour dédoubler et retirer les inscriptions des mineurs, bref tous ceux qui ne devraient pas être inscrits sur une liste électorale. Cette opération nous a permis de radier 129 225 personnes inscrites. Le reste tourne autour de 4 200 000. Après cette étape, nous avons sollicité l’OIF pour effectuer un audit externe afin de rendre le fichier fiable à l’égard de tous les acteurs », a martelé Dago Yabre, président de la CENI.