Bujumbura, la capitale burundaise a abrité le deuxième atelier régional de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP), du mardi 26 au mercredi 27 septembre 2023. Cet atelier a pour objectifs de renforcement des capacités et le partage d’expériences sur la résilience des Etats aux chocs et aux catastrophes notamment « la résilience urbaine et la résilience des systèmes alimentaires ».
Le Togo tout en n’étant pas membre de la CEEAC a participé à cet atelier par le biais du Président de sa commission nationale du MAEP en la personne de Wictor WOMITSO. Cette présence du Togo s’explique à juste titre parce que ce pays se prépare à faire une évaluation ciblée sur sa résilience face aux chocs et aux catastrophes.

Monsieur Victor WOMITSO, Président de la Commission nationale du MAEP-Togo
La cérémonie d’ouverture a connu les interventions de plusieurs personnalités, à savoir, celles de Ferdinand Bashikako, Secrétaire permanent au Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération au Développement; de SGHAIR M’Bareck SAID, Haut Représentant de l’UA pour les Grands Lacs, d’.Abdou Dieng, Coordonnateur Résident des Nations Unies au Burundi ; de Dr. Ali Aderhamane Haggar, membre du Panel du MAEP en charge de la CEEAC ; de Dr. Rachel Mukamunana, représentant du Directeur Général du MAEP, Prof. Eddy Maloka, et de Ngaryamngaye Semingar qui représentait M. Gilberto Da Piedade VERISSIMO, Président de la Commission de la CEEAC.

Vue partielle de la table d’honneur
Lors de son propos, Dr. Ali Aderhamane Haggar, a tout d’abord souhaité la bienvenue aux participants, avant de rappeler l’engagement entre le MAEP et le Burundi au cours des deux dernières années qui se résume à la mission d’adhésion conduite par le Directeur Général, le Professeur Eddy Maloka, le 25 janvier 2022 à Bujumbura suivie d’une mission de sensibilisation sous le leadership de Dr Ousmane Diallo, membre du Panel du MAEP en charge du Burundi. Aussi, a-t-il souligné la pertinence du thème de l’atelier en soulignant la fréquence et la sévérité des catastrophes. Il a conclu en indiquant que compte tenu du fait que les populations des pays de la sous région sont jeunes et vivent majoritairement dans les centres urbains, il est impérieux que cette question soit traitée dans toute sa profondeur.
Pour sa part, Dr. Rachel Mukamunana, en sa qualité de représentante du Directeur Général du MAEP, a souligné le rôle clé que jouent les Communautés économiques régionales dans l’exécution du mandat de son institution. Face aux chocs et aux défis causés entre autres, par les conflits, la variabilité du climat, les maladies et les catastrophes naturelles et d’origine humaine qui conduisent à une extrême vulnérabilité des populations, elle a plaidé pour une action collective pour pouvoir réduire les risques de catastrophe afin de préserver les vies humaines.
Par ailleurs, dans leurs interventions, Leurs Excellences SGHAIR M’Bareck SAID et Abdou Dieng, ont relevé la multiplication des catastrophes naturelles et humaines au cours des dernières décennies, l’impact incalculable de ces catastrophes en pertes en vies humaines et en dommages, la priorité que constitue la question épineuse de la résilience des Etats aux chocs et aux catastrophes pour l’action publique et le besoin accru de collaboration entre les institutions comme le MAEP, la CEEAC et la société civile dans la gestion et la réduction des risques de catastrophes.

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Quant à Ferdinand Bashikako, Secrétaire permanent au Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération au Développement, le profil risque des pays de la sous-région tend à se dégrader en raison des changements climatiques, lesquels changements climatiques, du fait d’une agriculture essentiellement dépendante des pluies, nous mettent en face du très triste phénomène de la famine.
Le Burundi accorde une place de choix à la réduction des risques de catastrophe dans ses politiques de développement.

PHOTO DE FAMILLE DES PARTICIPANTS
Notons enfin que la délégation du MAEP était conduite par Dr. Ali Adel Rhamane Haggar ALI, membre du Panel du MAEP en charge de la CEEAC, qui était accompagné de Dr. Rachel Mukamunana, représentant le Directeur Général du MAEP, Prof. Eddy Maloka, de M. Ferdinand Katendeko, Directeur des Opérations par Intérim, de Dr. Valery Yao, Coordonnateur Technique de la Résilience, de Mme Dahlia N’Goulakia, Chargée de l’Administration et de la Logistique, de M. Constantin Lebogo, Interprète, de M. Baraka Makusudi, chargé des TIC et de Mme Grace Kogere, Chargée des finances.
Les Etats membres de la CEEAC, notamment le Burundi, le Cameroun, la Guinée Equatoriale, la République Centrafricaine, la République du Congo, la République du Congo, la République Démocratique du Congo, Sao Tomé-et-Principe et le Tchad, ont participé à l‘atelier. Idem pour les partenaires tels que le PNUD, la FAO et l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA).