« Les transitions démocratiques en Afrique entre rêves et réalités». C’est sur ce thème que les diplomates en poste au Togo ont effectué ce lundi 11 septembre, leur rentrée pour le compte de l’année 2023-2024.

La rencontre a connu la présence effective du Chef de la diplomatie togolaise, le professeur Robert DUSSEY entouré des cadres de son ministère. Pour mener à bien cette rentrée, le ministre a sollicité un conférencier de taille en la personne de l’ancien premier ministre de transition au Togo (1991-1994), Maitre Joseph Kokou KOFFIGOH afin de faciliter la compréhension dudit thème.

Maitre Joseph Kokou KOFFIGOH, conférencier
Ainsi le présentateur a structuré son exposé en trois parties à savoir les aspirations populaires des années 90; les transitions démocratiques: typologies et mise en œuvre ; et les nouvelles transitions pour la restauration de l’ordre constitutionnel. Il ressort de sa présentation qu’il y a une complexité autour des transitions qui ont cours sur le continent. Selon l’orateur, si dans les années 90, beaucoup de pays ont commencé par mettre fin aux régimes militaires à la chute du mûr de Berlin et le discours de la Baule de François Mitterrand par des transitions démocratiques, force est de constater ces trois dernières années la recrudescence des coups d’Etat militaires, qui sont curieusement applaudis par les populations. Quoiqu’il en soit, soutient l’ancien premier ministre, les transitions militaires doivent être « appréhendées comme une régence dont la durée ne doit pas dépasser trois ans » et garantir tous les droits « allant jusqu’à la protection de ceux qui ont perdu le pouvoir et non être une occasion de chasse aux sorcières». Aussi, a-t-il souligné que « les transitions doivent exorciser le passé car les souffrances laissent beaucoup de traces que les liesses populaires ».

Il a par ailleurs relevé les défis auxquels les transitions sont confrontées à savoir la souveraineté économique et monétaire, les crises migratoires et surtout le chômage endémique des jeunes.

Il sied de rappeler qu’avant cette conférence publique inaugurant l’année diplomatique, le Professeur Robert DUSSEY (photo) a pris soin de mentionner dans son discours de circonstance les activités qui seront au menu de cette année. Sans ambages, il a touché du doigt la tenue les 21 et 22 octobre prochains, de la première édition de «Lomé Peace and Security Forum » et l’organisation du 9e congrès Panafricain au second semestre de l’année 2024.

(De gauche à droite, les Ambassadeurs égyptien, turque, indien et brésilien)

Soulignons que la rentrée diplomatique a connu la participation de plusieurs personnalités du monde diplomatique et consulaire, des acteurs politiques, des universitaires et des représentants de la société civile.