Le deuxième sommet Russie-Afrique tenu à Saint-Pétersbourg les 27 et 28 juillet 2023 a clarifié les relations entre la Russie et les pays d’Afrique. Au cours de ce sommet, le chef d’Etat burkinabé, Ibrahim Traoré a eu le courage de révéler la cause du mal dont souffrent les pays africains: le néo-colonialisme. Il a touché du doigt le vrai problème qui retarde le développement du continent qui est la domination occidentale. Depuis plus de 5 décennies, l’ingérence intempestive des Occidentaux dans la vie politique, sociale, économique des anciennes colonies africaines a détruit l’espoir des peuples après les « indépendances ».

Aujourd’hui, les peuples africains constatent l’échec cuisant de la domination occidentale à travers « la démocratie charmée », à double vitesse qui cautionne des élections truquées avec la victoire des hommes d’Etat acquis à leur cause, la protection des intérêts impérialistes au détriment de ceux des peuples africains qui continuent de croupir dans la misère malgré les énormes ressources minières dont regorge leur sous- sol. Un paradoxe qui contraint cette nouvelle génération d’élites militaires à rompre avec cette élite politique qui est prompte à la corruption, à la mal gouvernance, dont les conséquences sont désastreuses pour les peuples qui ont soif du changement. Pourquoi s’indignent-ils, les suppôts des prédateurs, lorsque des jeunes militaires en harmonie avec les aspirations de leurs peuples veulent s’affranchir de la domination occidentale en optant pour le partenariat gagnant-gagnant avec les autres puissances telles que la Russie?
Avec ce sommet, on connaît mieux les marionnettes des capitalistes sauvages qui sont allés à ce sommet avec un air narquois et une sournoiserie hypocrite. Et le discours du président sénégalais Macky Sall l’a grandement démontré, lorsqu’il reniait la vérité du chef d’Etat burkinabé par hypocrisie, car ce dernier a dit tout haut ce que ses pairs à la trempe de Macky Sall pensent tout bas. Heureusement que le président hôte Vladimir Poutine l’a recadré. Le Président russe doit savoir reconnaître le bon vin de l’ivraie, car le verre est dans le fruit.
En tout état de cause, les pays africains n’ont-ils pas le droit de multiplier des partenaires dans tous les domaines ? Et la Russie ne demeure-t-elle pas aujourd’hui l’un des partenaires crédibles ? Nombreux observateurs estiment que son appui militaire aux pays confrontés aux attaques terroristes, en peu de temps, est très remarquable. La sincérité dans les relations entre les pays africains et la Russie ne va-t-elle pas constituer un critère déterminant dans le renforcement de ces relations ?
Il revient aux peuples africains d’en tenir compte pour influer sur le choix de leurs dirigeants.« Une nouvelle ère est en train de s’ouvrir sur le continent, et le Mali, le Burkina Faso, le Niger viennent de montrer la voie, celle de la vraie libération des peuples sous le joug néo colonialiste », affirme un panafricain qui est contredit par un Russophobe qui pense que préférer un partenaire à un autre n’est pas la solution du mal dont souffrent les pays francophones. Mais que faire ? « Entre deux maux, n’est-il pas réaliste de choisir le moindre mal ? », s’interroge un analyste politique qui persiste et signe que la Russie demeure le moindre.