Depuis 1989, la communauté internationale célèbre chaque 11 juillet, la Journée mondiale de la population. Cette journée faut-il le rappeler a été recommandée par le Conseil d’Administration du Programme des Nations Unies pour le développement. Le Togo comme la plupart des pays du monde entier célèbre cette journée qui a pour thème cette année 2023: « Libérer le pouvoir de l’égalité des genres: élever la voix des femmes et des filles pour débloquer les possibilités infinies de notre monde ».

La chargée du Bureau du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA-Togo), Dr Olga SANKARA et la ministre de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation ont saisi cette occasion pour revenir sur la nécessité de promouvoir les droits de la femme au Togo.
La population constitue le principal facteur de développement grâce aux ressources humaines, hommes et femmes, jeunes et adolescents dont elle regorge et qui contribuent à la croissance économique des pays à travers la production et la consommation. Consciente de ce fait, l’organisation des Nations Unies a fait de l’amélioration des conditions de vie des peuples, l’une de ses préoccupations majeures.
C’est dans ce contexte que les Nations Unies ont institué la Journée Mondiale de la population en 1989 et ont retenu le 11 juillet de chaque année, comme une occasion pour attirer l’attention et susciter une prise de conscience des décideurs et des populations sur l’urgence et l’importance des problèmes démographiques dans le monde.
La célébration de cette journée au Togo a été une occasion pour le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), de présenter le rapport sur l’état de la population mondiale en 2023. Un rapport qui a été officiellement remis au Gouvernement par le biais de la ministre de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation madame Adjovi Lolonyo Apédoh-Anakoma.
Pour cette année, le rapport est intitulé : « Huit milliards d’humains- un horizon infini de possibilités: Défendre les droits et la liberté de choix ». Ce rapport souligne l’urgence de prendre les mesures nécessaires pour prévenir les grossesses non désirées ; puisque à l’échelle mondiale, on estime que chaque année, la moitié des grossesses, soit 121 millions ne serait pas le fruit d’un choix délibéré. 60% des grossesses non désirées se terminent par des avortements dont environ 45% se déroulent dans des conditions non propices augmentant le risque de décès maternel.

La Ministre APEDOH recevant un exemplaire du rapport de l’UNFPA des mains de Dr Olga SANKARA
Ce rapport recommande aux gouvernements, d’adopter des politiques centrées sur l’égalité de genres et les droits, notamment des programmes de congé parental, des crédits d’impôts pour les personnes ayant des enfants, des mesures favorisant l’égalité de genre sur le lieu de travail ainsi que l’accès universel à la santé et aux droits en matière de sexualité et de procréation.
Pour Dr Olga SANKARA, chargée du Bureau de l’UNFPA au Togo, «divers problèmes démographiques suscitent des inquiétudes et incitent à essayer d’influencer les taux de fécondité. Nous devons changer de paradigme car nous pouvons bâtir des sociétés prospères et inclusives, quelle que soit la taille de la population. Il est mieux de regarder au-delà des chiffres, car l’idéal n’est pas plus ou moins de personnes, mais un accès plus important et égal aux opportunités pour tout le monde.».
Pour sa part, la ministre a saisi cette occasion, pour revenir sur les efforts du Gouvernement en matière de la Promotion des droits de la femme en ces mots : « le Gouvernement, sous l’impulsion du Chef de l’Etat, a fait de la Promotion de la Femme, une priorité dans la Feuille de route gouvernementale 2020-2025 qui vise à faire du Togo, un pays en paix et une nation moderne avec une croissance économique inclusive et durable ».
En ce qui concerne l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles et de leur participation effective à tous les niveaux de développement, le Togo a renforcé son cadre juridique pour prendre en compte les aspects genre et augmenter la représentativité des femmes aux instances de prise de décisions.
L’Assemblée nationale a voté des lois portant modification des dispositions législatives en faveur du renforcement des droits de la femme dans les domaines du mariage, de la maternité, du travail, de la protection contre les violences domestiques, les violences économiques et de la sécurité sociale.
Cette réforme majeure, selon la ministre, renforce davantage le statut du Togo en tant que Etat exemplaire en matière d’amélioration des conditions de vie de la femme.
En outre, des actions phares ont été mises en œuvre par le Gouvernement. Il s’agit du Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC), le Programme d’Appui aux populations vulnérables (PAVP), le Programme d’appui NOVISSI, le Programme d’urgence de renforcement de résilience dans la région des Savanes (PURS), le Programme national d’accompagnement de la femme enceinte et du nouveau-né (PNAFE) dénommé « WEZOU », le programme de couverture sanitaire universelle, le fonds d’accès à l’électricité pour tous, dénommé « Fonds TINGA », le Programme school assur, le Programme de cantines scolaires, la gratuité des frais aux examens, l’attribution de 25% de commande publique aux jeunes et aux femmes, etc.

A tous les partenaires techniques et financiers, aux organisations de la société civile, aux acteurs du secteur privé, et particulièrement au Fonds des Nations Unies pour la population, madame Adjovi Lolonyo Apédoh-Anakoma leur a exprimé la gratitude du Gouvernement pour leur appui constant dans la mise en œuvre des actions de développement économiques et sociales du Togo.