L’insécurité croissante dans le nord du Togo inquiète les États-Unis. Dans une note qui circule depuis hier, les autorités américaines interdisent à leurs ressortissants de se rendre dans les localités de cette zone du pays sans autorisation des autorités togolaises.
« Des attaques peuvent se produire avec peu ou pas d’avertissement. La politique de voyage actuelle pour le personnel de l’ambassade interdit de voyager au nord de la ville de Dapaong, ainsi qu’au district de Kpendjal-ouest sans autorisation spéciale » , a alerté le département d’État américain.

La note poursuit en faisant savoir que les villes de Sokodé, Bafilo et Mango, près de la frontière béninoise, sont également à risque. Ainsi, l’autorité invite ses citoyens à faire preuve de prudence et à ne pas voyager dans ces régions.
Cette décision aura un impact sur le Togo, étant donné qu’il y a des ONG américaines qui mènent des actions dans cette partie du pays. Kpendjal et Kpendjal-ouest sont souvent la cible des djihadistes venant du Burkina Faso. Plusieurs civils et militaires ont perdu la vie dans ces attaques. Depuis quelques temps, le gouvernement togolais a décidé de ne plus communiquer sur les attaques.
Selon le ministre de la Sécurité, le Général Yark Damahame, des actions sont en cours pour mettre fin à ce fléau. Rappelons qu’il y a quelques semaines, le chef de l’État lui-même avait rencontré les forces vives de la région, dans le but de les appeler à une franche collaboration avec les militaires.