Pour la première fois depuis 2015, l’édition 2022 du «Mois de l’Amnistie en Afrique (MAA) pour la remise et la collecte des armes illicites est délocalisée. Et c’est la capitale togolaise, Lomé qui abrite cet événement qui a été officiellement lancé ce lundi 5 septembre 2022 pour trois jours.
Selon Madame Amma Twum-Amoah, Présidente du Conseil Paix et Sécurité (CPS) de l’Union africaine, plus de 40 millions d’armes illicites circulent toujours en Afrique et occasionnent de plus de 500.000 morts par an. C’est devant cette tragédie que CPS a pris une telle initiative pour faire les armes à travers la collecte de ces armes. L’initiative, faut-il le souligner, vise à encourager les civils à remettre volontairement les armes illicites en leur possession sous réserve d’anonymat et d’immunité de poursuites.
«Nous appelons les Etats à intensifier les campagnes de sensibilisation pour amener les citoyens détenteurs des armes illégales à prendre conscience que les armes font plus de mal à l’Afrique que du bien et à les rendre volontairement pour le bien de tous », a exhorté l’Ambassadeur, Amma Twum-Amoah.(photo).

Même son de cloche au niveau du Centre régional des Nations Unies pour la Paix et le Désarmement en Afrique (UNREC).
« Au niveau continental, l’Union africaine a différentes initiatives pour lutter contre la circulation illicite des armes légères et de petits calibres parce qu’ailleurs, les gens se préoccupent des armes nucléaires, mais sur le continent, ce sont les armes légères qui font plus de dégâts. L’une de ces initiatives est le mois de l’amnistie en Afrique célébré dans le mois septembre. C’est une initiative à travers laquelle l’Union Africaine demande aux Etats de décréter une amnistie, afin de permettre à ceux qui détiennent des armes illégales d’avoir la possibilité de venir volontairement les remettre sans craindre d’être arrêtés et emprisonnés », a déclaré Anselme Yabouri, Directeur de l’UNREC au cours d’une conférence de presse.
« Ces armes sont utilisées par des groupes terroristes, des rebelles, des pirates et des réseaux criminels transnationaux. Puisque ce sont ces armes qui font plus de dégâts au sein de la population civile et qui servent à déstabiliser les Etats, il est important de lutter contre la circulation illicite et l’usage des armes illicites. Voilà pourquoi, les Nations unies apportent une assistance à l’Union Africaine dans la réalisation de son initiative de faire taire les armes à l’horizon 2030 », a martelé Monsieur Yabouri.

Il sied de préciser que l’Union Africaine recommande à ses Etats membres d’intensifier durant tout le mois de septembre, des campagnes de sensibilisation afin d’amener les populations civiles à rendre volontairement les armes en leur possession pour l’atteinte de l’initiative «faire taire les armes d’ici à 2030.
Elle appelle également les gouvernements à tous mettre en œuvre pour les armes acquises pour la défense de leurs territoires ne tombent pas dans des mauvaises mains.