« Notre démocratie continue de se consolider, nourrie par notre volonté de poursuivre la construction d’un État de droit dans lequel chaque institution joue efficacement son rôle, et chaque citoyen saisit pleinement la portée de son engagement au service de la patrie.
La décentralisation, qui est désormais une réalité de notre quotidien sur toute l’étendue du territoire, nous offre l’opportunité de mieux répondre aux attentes des populations. Ce processus sera complété avec l’organisation des élections régionales dès l’année prochaine.
L’agence nationale de formation des collectivités territoriales en voie d’opérationnalisation va contribuer à mieux outiller les acteurs locaux pour rehausser leurs performances dans la gestion des collectivités territoriales »
C’est un extrait du discours prononcé par Faure Gnassingbé ce mercredi 27 avril 2022 dans son message à la nation togolaise.
Par ces propos, le Chef de l’Etat apporte de l’eau au moulin du Comité d’action pour le Renouveau (CAR). En effet, il y a un mois (précisément le 27 mars dernier), cette formation politique de l’opposition togolaise a effectué sa rentrée politique. Au lendemain de cet événement, des voix se sont élevées au sein de ce parti pour dire non à la célérité avec laquelle le gouvernement voudrait aller aux élections régionales pendant que les populations sont meurtries par une vie chère sans précédent et aussi fatiguées des élections qui ne changent pratiquement rien à leur vécu quotidien.
C’est ainsi que le Secrétaire national du CAR, Jean KISSI, puisqu’il s’agit bien de lui, lors d’une sortie sur une radio de la place, a déclaré « inopportune l’organisation des élections régionales en 2022 alors qu’aucun calendrier républicain n’obligeait le gouvernement à cette aventure. Et de surcroit, il a appelé le gouvernement à initier un dialogue sincère avec les acteurs politiques en lieu et place de la comédie au sein de la CNAP. Rien ne presse le gouvernement à organiser les régionales en 2022 pendant les populations crèvent de faim et qu’il devrait y avoir les élections législatives en 2023. Ces deux élections peuvent êtres couplées car une chaque élection grève le budget de l’Etat à près de 15 milliards de francs CFA».
Le CAR peut se réjouir du fait que sa préoccupation a été prise en compte par le Chef de l’Etat en repoussant l’organisation des régionales en 2023.
La lutte doit être menée maintenant pour l’ouverture d’un véritable dialogue afin de colmater les brèches.