Le Centre régional des Nations Unies pour la Paix et le Désarmement en Afrique (UNREC) en collaboration avec l’Université de Lomé à travers l’Institut des Etudes Stratégiques (IES) a organisé le vendredi 06 décembre 2024, une conférence publique. Cette rencontre qui s’est déroulée au campus de Lomé vise à améliorer les connaissances des jeunes étudiants sur le programme d’action des Nations Unies sur les armes légères et de petit calibre (UN PoA) et de discuter des implications liées à la jeunesse et aux questions de genre dans sa mise en œuvre.

Monsieur Anselme YABOURI, Directeur de l’UNREC
Anselme YABOURI, Directeur de l’UNREC dans son mot d’ouverture a déclaré que son institution s’investit dans l’implication des jeunes à la lutte contre à la prolifération des armes:
« Nous devons travailler pour lutter contre le trafic illicite des armes, soutenir les mécanismes de contrôle et de suivi et surtout engager la jeunesse dans ce combat. L’ODD 4 porte sur l’éducation de qualité est également pris en compte car l’éducation est nécessaire pour le changement. En sensibilisant les jeunes sur le programme des Nations Unies sur les armes légères et de petit calibre, nous pouvons leur donner les moyens de devenir des acteurs du changement, les leaders communautaires et les défenseurs de la paix », a martelé le patron de l’UNREC.
Il a par ailleurs, poursuivi en saluant l’organisation de cette plateforme de rencontre : « A travers les plateformes comme celle qui nous rassemble, nous pouvons ensemble faire de l’éducation un levier pour transformer les mentalités et inspirer des solutions durables », a-t-il soutenu.

Dr Gadah Ekué, Directeur Général de l’IES
Quant au Dr Gadah Ekué, Directeur Général de l’Institut des Etudes Stratégiques (IES): « les étudiants sont considérés dans ce combat comme des acteurs indispensables. Les notions des armes légères et de petit calibre et le trafic illicite de ces armes leur sont méconnues. Et c’est ce qui justifie cette rencontre à leur égard », a déclaré Monsieur Gadah avant de mentionner qu’il y a au menu de la rencontre des panels pour éclairer leurs lanternes.
Et justement des questions relatives au désarmement, aux armes légères et de petit calibre, ont été abordées au cours des panels.
Entre autres communications figurent celles de Messieurs Mazah PAKA, Secrétaire Permanent de la Commission nationale de lutte contre la prolifération desarmes légères et de petit calibre et de Kampatibe KARIYIARE, Président de l’Association des usagers du service public (AUSEP).

Ici Monsieur Kampatibe KARIYIARE (en habit brodé au milieu) et M. PAKA à sa gauche
Ce dernier a présenté le thème: « Jeunes, acteurs de prévention et de règlement des conflits dans les communautés de base ». En sa qualité de sociologue du développement local. Il a reconnu la place prépondérante qu’il faut accorder à la jeunesse dans la prévention des conflits. «Pour alimenter les conflits, les protagonistes ont souvent recours à une jeunesse manipulée, désœuvrée et moins informée des enjeux dans lesquels elle est embarquée. A l’heure venue de fumer le calumet de la paix, cette jeunesse se trouve, à son corps défendant, écartée de la table des discussions, de sorte que ses points de vue ne sont jamais pris en compte. Or, elle représente un vivier d’actions et de propositions pour une paix constructive et durable. », a soutenu Monsieur Kariyiaré. Citant Jean – Claude CARRIERE, dans son ouvrage « La Paix » où il est écrit : «Une guerre ne peut éclater qu’en temps de paix. C’est donc de la paix qu’il faut se méfier », le Président de l’AUSEP a exhorté les décideurs à ne négliger aucune couche sociale dans l’édification dans la durée d’une architecture nationale de paix. « A l’heure où le Togo ploie sous le poids des crises permanemment refoulées, cette alerte de l’auteur nous invite à cette méditation profonde sur le type de pays que nous voudrions laisser aux générations futures», a pesté Kampatibe KARIYIARE.

Vue partielle de l’assistance lors de la rencontre
Signalons que l’UNREC et l’IES à travers cette rencontre entendent accompagner l’Université de Lomé sur les questions stratégiques de défense, de sécurité et de paix.
Jean-Baptiste ATTISSO