Le Comité national de lutte contre le SIDA (CNLS) en appui avec ses partenaires a rencontré, ce vendredi 29 novembre 2024, à son siège, à Lomé, les hommes de médias. Objectif, expliquer à ces acteurs des médias le thème: « Suivons le chemin des droits » choisi pour la commémoration de la journée mondiale du SIDA cette année 2024. En quoi le chemin des droits aidera-t-il à l’élimination du SIDA au sein de la population? A cette interrogation, les organisateurs ont puisé dans le tréfonds de ce qu’ils savent faire le mieux et apporté les réponses nécessaires au couronnement de leurs actions.

Le thème retenu pour cette année 2024 renseigne sur la voix qui mène à l’élimination pure et simple du SIDA. Ainsi, la stratégie de l’ONUSIDA consiste à l’emprunt du chemin des droits humains par tout un chacun pour éliminer le SIDA des rangs des hommes. Selon l’ONUSIDA, avec les droits de l’homme, les communautés en tête, le monde peut mettre fin à cette menace pour la santé publique d’ici 2030.
Des avancées significatives ont eu lieu ces dernières années mais, restent insuffisantes. Ces progrès dans la lutte contre le VIH sont directement liés, selon l’ONUSIDA, aux progrès réalisés dans la protection des droits de l’Homme. Le droit à la santé et les systèmes de santé ont également évolués.
Les statistiques mondiales ont montré qu’en 2023, 39,9 millions de personnes vivaient avec le VIH, 1, 3 millions infectées, 630 000 mortes des suites de maladies liées au SIDA et 30, 7 millions avaient accès à une thérapie antirétrovirale. Le constat est qu’en 2023, les nouvelles infections ont diminué de 60% passant à 1,3 millions contre 3,3 millions en 1995. La prévalence diffère des groupes sociaux : 0,8% chez les hommes adultes, 2,3% chez les jeunes femmes et les filles de 15 à 24 ans. Les travailleurs et travailleuses de sexes atteignent 3%, les consommateurs et consommatrices de drogues injectables 5%, les personnes transgenres 9,2% et les personnes en prison ferment le tableau avec 1,3%. Par rapport au décès, une personne est décédée du VIH chaque minute en 2023.
Pour les objectifs du dépistage et du traitement, 86% des personnes vivant avec le VIH connaissaient leur statut sérologique et parmi eux, 89% avaient accès à un traitement et 93% de ceux-ci ont vu leur charge virale supprimée.
Au Togo, les combats en matière de lutte contre le VIH et le SIDA portent des fruits qui sont validés dans le plan stratégique national de lutte contre le VIH 2023-2026. En 2023, la prévalence chez les hommes adultes est de 1,6%, équivalent de 105 000 personnes vivant avec le VIH et parmi eux, 90 239 avaient accès au traitement antirétroviral. Le nombre de décès est relativement bas avec 2300 personnes en 2023 contre 6600 en 2010. Beaucoup d’actions notamment la sensibilisation et la documentation ont été menées pour réduire la discrimination et la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH. Ces dernières sont victimes de violences basées sur le genre. Des cellules de veille ont été installées depuis 2021 sur toute l’étendue du territoire pour sensibiliser les acteurs de violences sur le genre.
En 2008, le Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, recevant les plaidoyers du CNLS et des OSC en ce qui concernent les difficultés financières des personnes vivant avec le VIH pour avoir accès aux soins, avait décrété la gratuité du traitement.

Il sied de rappeler que la journée mondiale de lutte contre le SIDA est organisée chaque 1er décembre. C’est un cadre légal de manifestations de soutien aux personnes vivant avec le VIH. Cette année, le Togo a prévu des manifestations avec des campagnes de dépistages commencés depuis le 26 novembre dernier sur le corridor Abidjan-Lagos, des mobilisations sociales avec les ONG et Associations dans tout le pays, des animations d’émissions radio et télévisées. Hier, c’était la rencontre avec la presse, aujourd’hui, un match de football suivi de TOGOPEPFAR AWARD (EAWA/USAID/Ambassade des USA, CNLS, Ministère de la Santé). Du 1er au 24 décembre, des stands seront installés partout sur l’ensemble du territoire pour des sensibilisations et dépistages.
Mesmer Motcho