Dans le cadre de ses formations, Women in Logistics and Transport, section Togo,(WiLAT-Togo) a organisé le samedi 17 juin 2023, une conférence dans un hôtel de la place. Le thème retenu, porte sur la Gestion Globale de la Chaîne d’Approvisionnement et de la Logistique.
Dans son mot de bienvenue, la présidente de cette association, Mme Sharone AGBO, puisqu’il s’agit bien d’elle, a rappelé que le thème choisi est en adéquation avec les objectifs de son institution, à savoir le renforcement de capacités et la formation professionnelle. Dans ce cadre, comme elle l’a si bien rappelé, WiLAT Togo offre beaucoup d’opportunités aux femmes de se former en appliquant les connaissances acquises au cours des formations dans la vie professionnelle quotidienne.
Le premier sous-thème intitulé : « les décisions tactiques de la supply Chain dans sa forme transversale en présentant (SCOR) et les décisions plus stratégiques d’identification des réseaux de distribution et approvisionnement », était présenté par l’Enseignant-chercheur à l’université de Lomé et spécialiste en supply chain, M. Komivi OGBONE. Selon ce conférencier, la Logistique est née dans le champ militaire et c’est en 1977 que la logistique industrielle est apparue.
Aussi dans son exposé, a-t-il mentionné le niveau d’évolution de la Supply Chain. A ce niveau, l’organisation traditionnelle a surtout retenu l’attention du conférencier qui a cité la supply chain interne, la supply chain externe auxquelles s’ajoute la supply chain étendue. On retient également que la disponibilité des produits, la qualité, les délais de livraison et la distribution sont des facteurs qui agissent sur le chiffre d’affaires élevé. « Maîtriser ses facteurs rentre dans l’intérêt de l’entreprise », ajoute M. OGBONE qui soutient que aussi bien la réduction du ‘BFR (stocks) a un impact sur le bilan, la réduction des coûts l’ai sur le compte du résultat, l’achat, l’optimisation de l’utilisation des capacités, la productivité et l’élimination des gaspillages.
L’orateur a poursuivi son développement en mettant l’accent sur le modèle supply chain opération référence (SCOR) qui est un modèle de référence apparu en 1977, et qui permet l’analyse, l’évaluation, l’évolution et l’optimisation des flux du processus logistique. Pour réussir ce processus, ajoute M. Ogbone, il faut une planification. Pour les produits relativement standardisés, il faut opter pour la chaîne logistique focalisée qui permet de satisfaire les demandes prévisibles au coût le plus bas (système à minima de coût) et de répondre à la demande imprévisible (système flexible). En conclusion, M. Ogbone a parlé des réseaux de production et de distribution en faisant allusion au coût de transport.
Le second sous-thème : «L’externalisation de la Logistique transport : quels sont les enjeux liés à l’externalisation de la logistique » a été développé par M. Denis Nyangaya. Administrateur Général de LMS Sarl et Consultant en Gestion Logistique, il a déclaré que les moyens de transport doivent suivre l’élargissement de la carte des échanges, car il y a besoin de créer d’autres axes de transport à cause de la compétitivité. Après avoir défini l’externalisation comme étant la prestation d’un service rendu à un service qui le faisait en son sein. Pour un produit, comme il l’a fait remarquer, il y a plusieurs systèmes de productions qui impliquent une forte main d’œuvre. Pour faire profit et créer de l’opportunité aux autres de trouver des emplois, il ure de solliciter d’autres services externes.
En matière de la logistique, a-t-il souligné, beaucoup d’exemples viennent des Etats-Unis d’Amérique et le transport fait partie des maillons essentielles dans la logistique. La base de toute entreprise dans l’externalisation demeure l’intérêt économique, a-t-il ajouté avant de préciser que les critères économiques interviennent dans l’externalisation de la logistique. Il a poursuivi en arguant que l’objectif de l’externalisation est de créer du gain et des emplois.
Concernant l’externalisation dans le transport, surtout terrestre, l’orateur indique qu’elle est née du besoin de ce mode de transport. Seulement, a-t-il précisé, l’externalisation dans le transport routier présente des enjeux à savoir le développement du réseau routier, l’enjeu de protection à travers l’amélioration des réseaux routiers et la règlementation du transport (des lois qui encadrent le transport).
Après ces communications, il y a eu partage d’expériences. En effet, la vice-présidente de WILAT-Togo a témoigné que son usine, la Brasserie BB Lomé sollicite une autre société pour s’occuper de la fabrication des canettes de bière en base d’aluminium. Aussi pour le transport des produits BB, a-elle-souligné, la société BB a recours à des camions d’autres sociétés de transport qui s’en chargent. Elle précise que dans la logistique, la chaîne d’approvisionnement, la production, le transport, la distribution sont pris en compte sans oublier les enjeux environnemental, économique et sociétal et éthique. Pour réussir le processus, elle a conclu en disant que l’externalisation passe par des cahiers de charge.
Quant à la Présidente de WiLAT, Mme Sharone AGBO, qui gère la logistique du transport routier dans 4 pays de la sous-région, elle a mis l’accent sur la rigueur dans le domaine et convie les jeunes filles togolaises à embrasser ce métier de la logistique autrefois destiné aux hommes. Elle n’a passé sous silence les risques du métier.
Il sied de rappeler que WiLAT-Togo est née le 17 février 2023 à la suite de la conférence, au Ghana, de Chartered Institute of Logistics and Transport fondé par la reine Elisabeth II. WiLAT-Togo a pour vision d’être la plus recherchée dans le plaidoyer, professionnalisme et l’autonomisation des femmes de la chaîne d’approvisionnement, la logistique et le transport. Sa mission c’est d’œuvrer à promouvoir le statut des femmes togolaises dans la logistique et le transport, rassemblant ceux qui contiennent les talents de développement de carrière de femmes et fournir en réseau aux femmes du secteur.
