Remédier au changement climatique n’est possible sans rétablir la justice financière de l’ordre mondial et sans réaliser une transition équitable, a affirmé ce vendredi 14 octobre 2022, le ministre égyptien des Affaires étrangères et président désigné de la COP 27, Sameh Choucri.

Dans un article publié sur le site du ministère des Affaires Etrangères au sujet de la mobilisation des fonds pour l’action climatique internationale à l’occasion des Assemblées annuelles du FMI et de la BM, Choucri a expliqué que l’Accord de Paris sur le Climat était “un gros marché” en vertu duquel les pays en développement avaient accepté d’apporter leurs contributions équitables au règlement d’une crise qu’ils n’ont pas causé en échange d’une aide financière dont ils ont besoin pour parachever leur action au niveau local, réaliser les objectifs du développement durable et éradiquer la pauvreté.
A l’approche de la COP prévue en Egypte en novembre, l’espoir de voir cet accord aboutir soulève des interrogations; les Assemblées annuelles du FMI et de la BM sont une chance de changer notre manière de penser et de parler du financement climatique et des moyens de l’assurer par des instruments quelconques, a-t-il renchéri.
Si nous y parvenons, nous redonnerons vie à l’action climatique mondiale, si non, le sentiment d’injustice grandirait, la confiance fragile se minerait et la mission deviendra de plus en plus compliquée, a-t-il poursuivi.
En 2009, les pays développés s’étaient engagés à verser 100 milliards de dollars par an pour financer le climat jusqu’à 2020, mais cette promesse n’a pas été tenue, bien qu’elle soit une partie infime de ce qui était requis, a fait savoir le chef de la diplomatie.

Conformément au comité permanent chargé du financement de la COP, le coût des contributions déterminées au niveau national (CDN) pour réduire les émissions dans les pays en développement sont évaluées à 5,8 trillions de dollars jusqu’en 2030.
Les Etats industrialisés doivent respecter l’accord de Glasgow qui prévoit l’augmentation des fonds consacrés à l’adaptation climatique d’ici 2050 pour que nous puissions nous préparer et nous protéger des conséquences climatiques qui existent effectivement.
Il est temps de remédier aux dégâts et aux pertes immenses occasionnés par le changement climatique dont souffrent des populations qui en sont le moins responsables, a fait savoir le ministre des Affaires Etrangères.