Depuis 2017, le Conseil Paix et de Sécurité de l’Union africaine célèbre le mois de l’amnistie en septembre. Si depuis lors les célébrations successives ont eu lieu au siège de l’Union africaine à Addis Abeba, l’institution a décidé cette année de délocaliser la célébration au Togo. Et c’est en marge de cette célébration que la Commission Nationale de Lutte contre la Prolifération, la Circulation et le Trafic illicite des Armes Légères et de petits calibres (CNLPAL) a procédé au lancement de son projet intitulé: « Faire taire les armes ».
La CNLPAL est bénéficiaire au nom du Togo du projet de célébration du «Mois de l’amnistie » pour le compte de l’année 2022. Ce projet est conjointement soutenu par le Bureau des Affaires de Désarmement auprès de l’Organisation des Nations Unies, la Commission de l’Union Africaine et le Centre régional sur les armes légères dans le pays dans grands Lacs. Le Général de Division Kadangha Abalo Félix à cette occasion, a engagé les professionnels des médias afin d’encourager les populations des villes et des campagnes du pays en vue de se mobiliser pour participer activement à la remise volontaire des armes illégalement détenues.
« L’esprit du mois d’amnistie recommande que les personnes qui remettent leurs armes détenues illégalement ne fassent pas l’objet d’arrestation ou de poursuite judiciaire. A ce titre, tous les acteurs notamment ceux de la société civile sont encouragés à promouvoir le Mois de l’amnistie en Afrique et au Togo », a-t-il lancé.
La cérémonie de mercredi marque le lancement par l’Union Africaine du projet «Faire taire les armes» au Togo au titre de 2022. La CNLPAL invite la population à adhérer à ce processus.
«La campagne va continuer. Des ateliers de renforcement de capacités sont prévues dans trois régions. A Sokodé, le 12 septembre, le 14 septembre à Dapaong et le 16 septembre, ils finiront par Kara. Tous les acteurs seront associés à cette activité pour que nos parents, qui sont des détenteurs des armes illégales, puissent les remettre et assurer la paix dans notre société. Personne ne sera poursuivi, a rassuré PAKA Jonas Secrétaire Permanent CNLPAL.
La cérémonie de lancement du projet a connu la présence du Directeur du Centre régional des Nations Unies pour le désarmement et la paix en Afrique (UNREC) et le Secrétaire Exécutif du RECSA, le Général BADRELDIN Elamin Abdelgadir, partenaire financier du projet.
Il sied de préciser que le «Mois de l’amnistie» vise l’atteinte de l’objectif 16 des ODD consistant à promouvoir l’événement d’une société pacifique et inclusive aux fins d’un développement durable assurant l’accès de tous à la justice et la mise en place à tous les niveaux des institutions efficaces, responsables et ouvertes à tous. L’apothéose de cette démarche est prévue le 04 octobre par la destruction des armes.
Le coût du projet est de 70 mille dollars US.