Le torchon brûle entre le Togo et le Niger à propos du match aller des éliminatoires du campionnat d’Afrique des nations CHAN 2023 en Algérie. En effet, la Fédération nigérienne de football (Fénifoot) a saisi la commission compétition de la Confédération africaine de football (CAF) à l’issue du match qui a eu lieu le samedi 27 août à Lomé entre les Mena et Eperviers locaux. L’entraîneur des nigériens locaux avait accusé le Togo d’avoir utilisé les tests covid-19 comme une arme pour battre Le Mena à Lomé. La Fédération Togolaise de Football (FTF) dément l’information et saisit à son tour la CAF au sujet des menaces proférées par le coach nigérien, Monsieur Harouna Doula.
« Nous protestons vigoureusement contre la manière dont est prise en charge la question des tests Covid-19 et sur la volonté d’utiliser ces tests comme une arme contre les adversaires pour se donner les moyens de gagner le match avant le terrain » a écrit Hamadou Hadari Mamane, 1er vice-président de la Fénifoot à la CAF.
Cette note fait suite à la sortie de l’entraineur Harouna Doula après le match Togo-Niger. Celui-ci a accusé les autorités togolaises et la FTF d’avoir manipulé les résultats des tests covid et réservé à la délégation nigérienne un mauvais accueil, à savoir une perte de temps à l’aéroport et réveil nocturne des joueurs pour le confinement.
Comme du berger à la bergère, la Fédération togolaise de football (FTF) a réagi à ces accusations.
Réagissant lundi devant la presse, le secrétaire général de la FTF, Hervé Agbodan, a indiqué que l’arrivée de la délégation nigérienne a été annoncée la veille pour le jeudi à 07 H alors qu’elle devrait être signalée tôt.
« La CAF prévoit que l’arrivée d’une équipe étrangère doit être annoncée dans l’intervalle de 14 jours. Cependant, comme nous sommes dans la même sous-région, nous l’avons accepté et ils sont venus le jeudi à 10 h 55 », a déclaré M. AGBODAN avant de déclarer « Nous avions mis en place une équipe pour aller les accueillir à l’aéroport ».
Sur les tests de Covid-19, Dr Ekoue Kouvahey, médecin des Eperviers locaux, estime que la délégation nigérienne s’est faite du tort elle-même en demandant l’impossible.
« Nous avons ramené les frais à 15 000F au lieu de 25 000F pour chaque joueur, mais ils nous ont bousculé pour avoir les résultats sans pour autant payer les frais. Finalement ils ont voulu que nous le ramenions à 5000F mais c’est impossible. Ce n’est que tardivement qu’ils ont pu payer les frais et reçu les résultats qu’ils ont dénoncés », a-t-il déclaré.
Dr Kouvahey ajoute que de façon particulière, la directrice de l’INH a été rappelée pour refaire les prélèvements et après calcul de la charge virale, la quantité de virus était énorme. Ces résultats, dit-il, ont été renvoyés aux médecins de la CAF qui ont d’ailleurs confirmé leur positivité.
Pour la FTF, la protection des joueurs du continent est une nécessité. Elle révèle qu’elle enverra une lettre à la CAF pour lui signaler les menaces du coach Harouna Doula.
« Nous allons écrire à la CAF pour protester contre ce geste inamical d’un pays frère… Nous y irons nous plaindre parce que le droit de se plaindre n’appartient pas qu’aux Nigériens », a laissé entendre Hervé Agbodan.
Il sied de rappeler ici que l’entraineur de l’équipe du Niger a extériorisé ses menaces ouvertement à la conférence de presse d’après match: « Moi je suis rancunier, le pardon existe en islam, mais on rendra le coup à Cotonou, je vous préviens», avait déclaré Monsieur Harouna.
