Une tentative de coup d’État a été déjouée le dimanche 07 décembre 2025 au Bénin, après qu’un groupe d’une dizaine de militaires a pris d’assaut la Télévision nationale. Les mutins ont brièvement diffusé en boucle un message annonçant la destitution du Président Patrice Talon et la mise en place d’un comité de transition dirigé par un officier le Lieutenant-colonel Tigri Pascal.
Selon des sources sécuritaires, la garde républicaine est rapidement intervenue pour neutraliser le groupe et reprendre le contrôle de l’infrastructure stratégique.
Les sources sécuritaires renseignent également que le Président Patrice Talon est sain et sauf et se trouve en lieu sûr.

CE QUE JE CROIS:
Personnellement le bilan de TALON pour ses deux mandats est irréprochable par rapport à certains de ses homologues.
Et sa décision de partir et laisser le pouvoir est à saluer.
Mais il convient aussi de dire que politiquement le monsieur s’est servi de sa position pour tuer pour ne pas dire anéantir totalement toute l’opposition au Bénin avec des lois et réformes trop liberticides qu’il a fait adopter.
Au regard de la révision constitutionnelle opérée tout récemment.
Une chose est de développer son pays l’autre chose aussi est de permettre la contradiction en laissant une opposition libre et non une élimination quasi totale de l’opposition. En toute honnêteté je ne saurai dire que le monsieur aurait quitté le pouvoir après ces lois et réformes politiques opérées. Je pense qu’être un opposant dans une république c’est aussi un droit dont doit jouir tout citoyen qui le souhaite.
Mais je crois pour le moment que ce n’est pas le cas au BÉNIN.
Je me dis juste que le monsieur cherche à partir sans réellement partir. On ne saura parler d’alternance avec une telle législation et une extrême classe politique hautement sélective issue d’une panoplie de lois d’exclusion… Au-delà de tout, je ne salue pas le coup d’État mais je crois que c’est la conséquence lorsqu’on fait beaucoup de frustrés par certaines réformes.
Seulement, ces aventuriers militaires doivent comprendre que le coup d’Etat n’est pas le seul moyen d’exprimer son mécontentement ou de régler le problème constitutionnel.
Il revient plutôt à la classe politique de l’opposition de resserrer les rangs à l’approche de la prochaine élection présidentielle en choisissant un candidat par défaut ou de substitution qui répond aux critères de candidature. Ainsi, ils demanderont à leurs électeurs de voter pour lui. Voilà la stratégie à adopter au lieu de se cacher derrière des militaires qui n’ont pas l’adhésion des autres corps pour renverser le pouvoir de Talon en partance. Quelle erreur politique?
Anges ADJANOR

