C’est le mardi 14 octobre 2025 qu’a choisi l’UNFPA-Togo pour célébrer, en différé, la Journée mondiale de la population pour le compte de 2025. Cette célébration a été couplée au lancement du Rapport 2025 sur l’état de la population mondiale. Occasion pour la Représentation de l’UNFPA au Togo de convier plusieurs personnalités à une cérémonie grande de taille.

Photo de famille des participants
Placée sous le thème: « Donnez aux jeunes les capacités de fonder les familles qu’ils souhaitent dans un monde juste et porteur d’espoir », cette édition a été couplée au lancement du Rapport sur l’état de la Population mondiale intitulé : « La véritable crise de la fécondité: la quête du libre-arbitre en matière de procréation dans un monde en mutation ». Occasion de revenir sur les défis liés à la fécondité, aux aspirations familiales et aux droits reproductifs des jeunes.
Dans son allocution de circonstance, Madame Élise KAKAM, la nouvelle Représentante Résidente de l’UNFPA au Togo, a jugé très pertinent le thème de cette édition et rappelé que cette double commémoration constitue « une tribune d’interpellation sur les enjeux liés à la croissance inclusive et au développement humain durable».

Aussi, a-t-elle soutenu que la question de la fécondité dépasse les considérations démographiques. « C’est une invitation à réfléchir sur notre capacité collective à garantir aux jeunes, le droit de décider librement du moment et du nombre d’enfants qu’ils souhaitent avoir», a martelé la diplomate onusienne.
Le gouvernement togolais a été représenté à cette cérémonie par Monsieur Essohanam Edjeou, Directeur de cabinet du ministère de la Planification du développement et de la Coopération. Dans son propos, celui-ci a salué l’engagement constant du président de la République et des partenaires au développement sur les questions démographiques. Il a officiellement lancé la Journée mondiale de la population 2025 et reçu symboliquement le rapport mondial 2025.

Mme KAKAM remettant le rapport à M. EDJEOU
L’honneur a échu à M. Kossi Kanozogo Mensah, chargé de programme en population à l’UNFPA Togo de présenter ce document, selon lui met en exergue une réalité préoccupante, la crise de fécondité. « La véritable crise de la fécondité ne réside pas dans le nombre d’enfants que les gens ont, mais dans le fait qu’ils ne peuvent pas avoir ceux qu’ils souhaitent », a indiqué à cette occasion Kossi Kanozogo Mensah.
Il pointe un doigt accusateur sur les nombreux écueils économiques, sociaux, sanitaires, environnementaux ou politiques qui limitent encore la liberté des jeunes à concrétiser leurs projets de vie familiale. Le document plaide pour la mise en place d’un environnement propice à l’exercice du libre choix, afin que chaque individu puisse envisager un avenir où ses droits et ses aspirations sont respectés.
La rencontre a également servi de cadre à la présentation d’une étude conjointe de l’Université de Lomé, à travers son Unité de Recherche Démographique (URD), ainsi que de l’INSEED, et d’une université canadienne, sur le thème : « Comprendre les dynamiques familiales en Afrique: focus sur les familles recomposées dans un contexte d’urbanisation rapide ».
Présentée par Lambert Amégée, chercheur à l’Université de Lomé, cette étude explore les effets des transformations conjugales telles que les divorces, remariages, recompositions familiales sur la santé, la nutrition et la réussite scolaire des enfants. Elle met en garde contre les risques d’exclusion et de vulnérabilité des enfants issus de ces structures familiales complexes.
Il sied de rappeler que la Journée mondiale de la population est célébrée chaque 11 juillet. Cette célébration a été décidée en 1989 par l’UNFPA et met en lumière les défis et opportunités liés à la dynamique démographique mondiale et à la promotion du bien-être des populations.
L’UNFPA est arrivée au Togo en 1972, peu après sa création en 1969. Depuis lors, cette agence onusienne accompagne le gouvernement togolais dans divers programmes, en se concentrant sur la santé de la reproduction, la planification familiale, la santé maternelle et la lutte contre les violences basées sur le genre.
David Ricardo