Ce mardi 7 octobre 2025, les professionnels des médias se sont réunis, autour d’une journée de réflexion et de plaidoyer sur leur rôle dans la promotion de la santé au Togo. La rencontre initiée par la Plateforme des organisations de presse pour la santé (PLAFOPS), marque un tournant dans l’implication médiatique dans les questions de santé nationale.
Sous le thème central de l’amélioration de l’information et de l’éducation sanitaires, les échanges ont permis de poser les bases d’un ambitieux projet de sensibilisation axé notamment sur les maladies non-transmissibles telles que l’hypertension artérielle, le diabète ou encore l’obésité.

« La situation sanitaire au Togo n’est pas bonne. On meurt encore de causes évitables. Les médias doivent jouer leur rôle d’information et d’éducation », a indiqué Basil Mignaké, président de PLAFOPS, dans son discours d’ouverture. Il a insisté sur la nécessité pour les journalistes de s’unir et d’agir pour accompagner la politique de santé du pays.
Gadiel Tsonyadzi, coordonnateur du projet, a précisé les contours de l’initiative portée par PLAFOPS. Selon lui, les dernières données du ministère de la Santé révèlent une augmentation inquiétante des maladies non-transmissibles au Togo.
« Nous avons déjà un brouillon de projet. L’idée est de former les journalistes, produire des contenus de sensibilisation et relayer les bonnes pratiques en matière de santé cardiovasculaire », a-t-il expliqué.
Le projet, prévu pour démarrer en 2026 sur une période de trois ans, sera soumis au ministère de la Santé pour financement, avec un plaidoyer élargi aux partenaires techniques et financiers.
Les médias membres de la plateforme s’engagent à produire des émissions, articles, visuels et autres supports pour toucher la population de manière durable.
Présent à la rencontre, le président de l’Observatoire togolais des médias (OTM), Fabrice Petchezi, a salué l’initiative, soulignant l’importance de renforcer les capacités des journalistes spécialisés en santé.
« Il faut qu’on sache de quoi il est question avant de sensibiliser. Des formations ciblées sont donc nécessaires pour bien informer les populations », a-t-il affirmé. Il a également insisté sur la diversité des médias impliqués dans la plateforme (presse écrite, en ligne, audiovisuelle) et la nécessité de mobiliser les moyens adéquats pour assurer l’efficacité de la campagne.
Cette journée marque le début d’une dynamique nouvelle dans le paysage médiatique togolais. Elle vise à institutionnaliser l’apport des médias dans le système de santé, en renforçant leur rôle en amont, avant même les étapes de traitement.
Les organisateurs appellent à une mobilisation nationale autour de cette initiative, considérant la santé comme une responsabilité partagée entre autorités, professionnels, citoyens et journalistes.
« Nous pouvons renverser les tendances si nous parlons d’une seule voix et agissons d’un seul corps », a conclu M. Mignaké.