Comme il est de coutume, l’Assemblée Générale des Nations Unies rime avec des discours et rencontres multilatérales et bilatérales. Et l’une des personnalités dont le discours a été suivi avec beaucoup d’attention lors de la 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations Unies, à New York, fut Dr Badr Abdelatty, Ministre des Affaires étrangères, de l’Emigration et des Égyptiens à l’étranger (photo ci-dessous)

En effet au cours du débat de haut niveau, celui-ci a tenu son allocution le samedi 27 septembre 2025, avec des déclarations choques concernant la position de l’Egypte sur les questions géopolitiques sous- régionales et internationales avec une prédilection sur le Moyen-Orient.
Concernant le conflit israélo-palestinien, le Chef de la diplomatie égyptienne a été clair. « L’Égypte n’a jamais été et ne sera jamais une porte ouverte à la liquidation de la cause palestinienne.», a-t-il dit en ajoutant que son pays rejette « catégoriquement toute tentative visant à déplacer le peuple palestinien.»
Et de poursuivre en disant que l’ « Israël ne pourra jouir de la sécurité tant que les autres en seront privés. La région ne connaîtra pas de stabilité sans un État palestinien indépendant. »
Pour lui, « la solution à deux États est la voie unique vers une paix juste et durable ».
Aussi, a-t-il salué « les décisions courageuses des pays qui ont reconnu l’État de Palestine » avant de marteler que « le Moyen-Orient est au bord de l’explosion.»
La paix est le choix stratégique de l’Égypte pour garantir un avenir sûr et stable aux peuples de la région.
« La véritable paix se construit sur les bases de la justice, de l’équité et de la compréhension. La paix ne naît ni des bombardements, ni de la force, ni d’une normalisation rejetée par les peuples. », a laissé entendre le ministre égyptien.
Après le Moyen-Orient, le Ministre a mis le cap sur le Soudan
La République arabe d’Égypte considère son environnement régional à travers une approche fondée sur le droit international.

C’est dans cet ordre d’idées qu’elle apporte un soutien constant pour la préservation des institutions de l’État soudanais et insiste sur l’importance du retrait de toutes les forces étrangères et mercenaires de Libye.
Le ministre soutient que « La sécurité, l’indépendance et l’unité territoriale de la Somalie sont partie intégrante de la sécurité régionale ».
De même, « la sécurité de la mer Rouge est vitale pour le commerce international. »
Dr Badr Abdelatty dit croire dur comme le fer, « que la coopération, dans le cadre du droit international, est la seule voie pour parvenir à l’intérêt commun.»
L’Éthiopie a choisi de violer le droit international et d’imposer un fait accompli.
« L’Égypte n’hésitera pas à protéger ses droits existentiels sur le Nil. », a martelé le Ministre pour qui la Charte des Nations Unies garantit la protection des intérêts vitaux.
« Nous avons toujours cherché à promouvoir la coopération entre les pays du bassin du Nil. »
La réforme des Nations Unies en ligne de mire
« Nous affirmons que la réforme des Nations Unies et des institutions financières internationales est une nécessité urgente.». C’est ce qu’avait affirmé le ministre en ce qui concerne l’agenda de son pays. A travers ces propos, il réitère l’attachement de son pays au Consensus d’Ezulwini et à la Déclaration de Syrte.
Aussi, a-t-il appelé à une représentation plus juste et équilibrée des pays en développement.
L’Egypte s’inquiète des défis environnementaux
La présidence égyptienne de la COP27 a permis d’établir le Fonds pour les pertes et dommages.
Mais le pays s’inquiète face à la crise persistante du financement climatique. « Le financement doit être fourni sans imposer de nouvelles dettes aux pays en développement. », a plaidé le ministre.
Nous appelons à la réforme de la structure mondiale de la dette devenue de plus en plus complexe. Il est nécessaire d’améliorer l’accès des pays en développement à la numérisation et à l’intelligence artificielle. »