Les employés des banques et des assurances au Togo ont débuté mercredi 24 septembre 2025 un mouvement de grève de 72 heures. Objectif, réclamer l’intégration des 42 employés de SUNU Bank Togo et un agent d’Ecobank Togo licenciés le 22 août dernier, de meilleures conditions de travail et de rémunération et le respect des engagements pris lors des discussions précédentes.
Cette grève est a été lancée conjointement par le SYNBANK (Syndicat des employés et cadres des banques des établissements financiers et des assurances du Togo) et SYNASSUR (Syndicat des employés et cadres des Assurances du Togo)

Ils étaient plusieurs centaines d’agents des banques et assurances à prendre d’assaut le siège du Synbank, ce mercredi matin à Lomé en réponse à l’appel de grève de 72 heures lancé par leurs syndicats. Dans une atmosphère chargée de détermination, un mot d’ordre a résonné rester unis pour obtenir justice.
« Nous voulons leur donner de la force et rappeler que la démobilisation n’est pas une option si nous voulons atteindre nos objectifs », a déclaré le secrétaire général adjoint du Synbank.

Au cœur de cette mobilisation, plusieurs revendications : un meilleur traitement salarial, la réintégration de 42 employés licenciés de Sunu Bank Togo, du délégué du personnel d’Ecobank, ainsi que la régularisation de la situation à la CFBT. À cela s’ajoute la dénonciation d’abus et de pressions dans le secteur, où les syndicats évoquent « une douzaine de décès liés aux conditions de travail ».
La mobilisation est forte. « Quand on appelle à une grève, on ne s’attend pas à 100% de participation. Mais si nous obtenons 80%, c’est déjà une grande victoire », souligne un responsable syndical.
Pour autant, le dialogue n’est pas rompu. Les syndicats assurent rester « ouverts aux échanges en vue d’un dénouement heureux de cette crise ». Mais ils refusent de céder sous pression.
Le climat social dans le secteur bancaire et assurantiel demeure tendu, marqué par des accusations de harcèlement et de licenciements abusifs. La grève, entrée en vigueur mercredi, paralyse déjà deux piliers essentiels de l’économie nationale. Et pour les travailleurs, une seule ligne de conduite prévaut: rester mobilisés et déterminés.
David Ricardo