La surpopulation carcérale au Togo inquiète les institutions internationales. Dans une récente déclaration en date du 2 septembre 2025, l’Organisation mondiale contre la torture a dénoncé les conditions de détention qui s’apparente à la torture.

À la prison civile de Lomé, la densité carcérale a atteint un taux d’occupation de 405,22%. Les statistiques rendues publiques par l’Organisation mondiale contre la torture révèlent que ce lieu de détention fonctionne à plus de quatre fois sa capacité d’accueil officielle. Conçue pour environ 666 personnes détenues, elle en accueille 2699, à la date du 25 août 2025. Et pourtant, le Comité contre la torture de l’ONU avait déjà recommandé aux autorités togolaises en 2019 la fermeture immédiate de cette prison, considérant que ses conditions de détention équivalent clairement à de la torture.
« La surpopulation oblige les détenus à dormir assis, serrés les uns contre les autres. L’accès aux soins médicaux est quasi inexistant, provoquant des décès évitables. La nourriture est insuffisante et souvent impropre à la consommation », indique l’OMCT.
Selon l’institution, une délégation a rencontré en juillet 2025, les autorités togolaises à Lomé. Les discussions se sont tenues dans un esprit d’ouverture et d’empathie, et les responsables ont reconnu l’urgence de réformer le système carcéral et la situation de détenus comme Aziz Goma.
« Ces conditions ne sont pas seulement cruelles, elles constituent une atteinte directe à la dignité humaine et à la vie elle-même, illustrée par les nombreux décès en détention », s’est indigné Ngueuleu, responsable du bureau Afrique de l’OMCT.
La Prison civile de Lomé est un bâtiment qui date de l’époque coloniale. Dans des cellules surpeuplées, s’allonger est parfois impossible et des détenus meurent parfois par faute de soins.
Eyram AKAKPO