Des centaines de jeunes ont envahi les rues de Lomé le 6 juin 2025, date d’anniversaire de Faure Gnassingbé, pour exiger la libération du rappeur Aamron et la ‘démission du président du conseil des ministres, Faure Gnassingbé’. La manifestation a été interrompue par les forces de l’ordre qui ont dispersé les manifestants à coup de gaz lacrymogène et procédé à des arrestations.

Dans la nuit du 5 au 6 juin 2025, des centaines de Togolais ont bravé la peur et les interdictions pour envahir les rues de la capitale, exigeant la libération du rappeur Aamron et la démission du PCM.
Les manifestations commencés aux environs de minuit dans les quartiers Adakpamé, Bè et Déckon ont chuté vers 4 heures du matin au grand carrefour du Colombe de la paix où les manifestants ont été dispersés à coup de gaz lacrymogène.
Vers 9 heures, la situation a dégénéré au carrefour GTA près de la présidence de la république. » Nous avons faim, nous voulons de meilleures conditions de vie. Nous exigeons la libération d’Aamron. Ceux qui nous lancent les gaz lacrymogènes ont aussi faim. L’objectif est de libérer le pays et offrir de meilleures conditions à ceux qui tirent sur nous », a indiqué un manifestant.
Ce rassemblement sera très vite dispersé à coups de matraque et de gaz lacrymogènes. Les manifestants ont riposté par des jets de pierres. Plusieurs manifestants ont été arrêtés.
Cette mobilisation fait suite à un appel à manifester lancé en ligne par la diaspora togolaise. Le but est d’offrir un « cadeau » d’anniversaire au PCM Faure Gnassingbé. Dans un communiqué rendu public dans la soirée du 6 juin, le gouvernement souligne que « le fait d’utiliser les technologies de l’information et de la communication ou d’agir en bande organisée en vue de commettre des infractions, constitue, au regard de la législation togolaise, une circonstance aggravante entrant dans la détermination des sanctions applicables aux auteurs et complices desdites infractions ».
D’autres manifestations sont déjà prévues pour les 26-27 et 28 juin prochains.