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TOGO/Dossier: CHU  Sylvanus  Olympio: des trafics, des erreurs médicales, du business au détriment de la vie des patients

La Rédaction
La Rédaction 22 novembre 2023
Updated 2023/11/22 at 12:34 AM
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             Dans un pays organisé où le développement est intégral et participatif, chacun apporte  sa pierre à  l’édification de la cité. Et pour s’atteler à son développement, il urge que la population travaille avec ardeur. Cependant, pour atteindre cet objectif, il est indispensable que la population laborieuse soit en bonne santé. C’est pourquoi d’ailleurs, que le gouvernement a le devoir de doter le pays des structures de santé avec des équipements sanitaires très modernes où il y aura du personnel dynamique apte à travailler pour la bonne santé de la population.

            Malheureusement  au Togo, tout porte à croire que le gouvernement a démissionné de cette charge régalienne en laissant de pauvres patients dans les mains des vautours qui ruinent, rongent et parfois tuent ces malades qui arrivent dans ces structures sanitaires.

             Une enquête que notre rédaction a diligentée au sein du Centre Hospitalier Universel de Tokoin, l’Hôpital Sylvanus  Olympio, nous a permis de toucher du doigt la triste réalité que vivent des patients en attente de leur guérison. Kofi, un jeune de 50 ans révolu nous a raconté son calvaire lorsqu’il fut hospitalisé il y a 4 mois de cela : « J’ai suivi un traitement à la suite d’un mal au CHU de Lomé-Tokoin. Au début, le professeur du département m’a prescrit un médicament qui devrait être utilisé pour une seule séance. Triste de constater que le médecin a continué à m’administrer ce produit dans la perfusion. Or, depuis quelques temps après la perfusion, je me tordais de douleurs qui m’empêchaient de dormir. Quand j’ai signalé ces effets indésirables au médecin, ce dernier m’a rétorqué en me faisant savoir, que j’étais incompétent pour lui apprendre son métier. Constatant le refus de ce médecin de m’écouter et revoir le contenu de la perfusion, j’ai refusé qu’il me fasse la perfusion. Une discussion houleuse alertant le personnel présent dans la salle a contraint le médecin de se tourner vers un autre patient. Heureusement, le lendemain, le professeur, chef du département, pendant son contrôle de routine, m’approcha et demandait comment j’allais. C’est suite à sa question que je lui ai raconté le malentendu qu’il y a eu entre lui et le docteur. Stupéfait, le professeur n’a pas compris pourquoi le médecin a continué le traitement avec ce produit, alors qu’il leur a recommandé d’arrêter l’utilisation de ce produit dans la perfusion après une séance. Et depuis ce jour, je dormais bien après chaque perfusion sans ce produit ». Koffi ajouta que bien de patients qui ne parlaient plus à cause de leur maladie souffraient à cause de ce produit que ce docteur leur administrait.

            Après quelques jours, Koffi fut libéré, mais son calvaire ne s’était pas encore estompé, car, au cours d’un contrôle chez un autre médecin, ce dernier lui proposait une intervention chirurgicale au Mali après avoir analysé le cliché du scanner.Ce docteur ajoute que cette intervention peut lui coûter 2.000.000 frs CFA. Du coût, ce dernier lui constituait le dossier et n’attendait que son accord pour la suite des démarches. Heureusement, en sortant du bureau de ce docteur, Koffi rencontrait un autre professeur qui discutait avec lui à propos de l’amélioration de sa santé qu’il trouvait mieux par rapport aux mois d’hospitalisation. Lorsqu’il lui racontait la proposition faite par ce docteur, le professeur a demandé à Koffi d’aller retirer son dossier, car c’est encore une arnaque de la part de ses collègues véreux qui, avides d’argent, exploitent des patients. C’est ainsi que Koffi a échappé d’abord à la mort puis à l’arnaque de ces médecins véreux.

            Un parent d’un patient mort par la faute des agents de santé témoigne : « En effet, mon père a piqué une crise le mois passé. Immédiatement, l’hôpital nous a dirigés vers le CHU de Tokoin. Comme sa respiration devenait saccadée, on lui a administré l’oxygène à partir de la bonbonne. Seulement voilà : lorsque les infirmiers de garde étaient dans leur salle en ne s’occupant que de leur appareil androïde, la quantité d’oxygène était épuisée et le patient se débattait. J’ai couru pour les alerter de la situation mais, ils ne sont pas précipités vers mon père pour lui renouveler l’oxygène. Ils sont arrivés tard ».

            Toujours est-il que ces pratiques inhumaines sont courantes dans les centres hospitaliers ou de santé au Togo. Des médecins qui installent leurs propres cliniques privées mais utilisent des équipements des structures officielles au cours des opérations chirurgicales. En effet, certains médecins qui travaillent dans les hôpitaux publics amènent leurs propres patients hospitalisés dans leurs cliniques, dans les blocs opératoires du CHU pour des interventions chirurgicales. Tout se passe comme s’il n’y a aucun contrôle. Ils utilisent les matériels destinés aux opérations chirurgicales aux patients de ces hôpitaux publics. C’est dire que ces médecins à cause de l’argent détournent ces patients vers leurs cliniques où ils interviennent à part les structures officielles. « Bref, ces médecins aiment mieux s’occuper des patients  des structures privées que ceux des hôpitaux publics », constatent un patient. Mais, là aussi, on peut enregistrer des cliniques qui n’ont pas une bonne réputation parce que justement beaucoup de patient meurent durant leur traitement.

            Ce qui complique la situation du CHU, c’est les nouvelles dispositions prises dans le cadre de la contractualisation, qui retardent parfois les soins aux patients en cas d’urgence. En effet, il y a juste une semaine, trois élèves, de retour de l’école, sont renversés par un conducteur de taxi-moto,et transportés au CHU de Lomé où ils sont abandonnés à leur triste sort à la petite chirurgie, parce que, bien sûr, la nouvelle disposition exige le bon, avant le début des soins. Or, c’est un cas d’urgence qui doit être traité en attendant le règlement à la caisse. Les infirmiers n’ont pas daigné réagir devant la gravité des blessés. Interrogés sur leur attente, ces infirmiers ont expliqué qu’ils seront sanctionnés s’ils ont commencé les soins sans avoir vu le bon. « Et si au cours du soin l’un d’eux meure, qui sera responsable de sa mort, si tant est que l’hôpital décline sa responsabilité parce que les parents du patient n’ont pas payé le bon ? », s’interroge l’un des infirmiers dans une ironie.  Voilà devant quel dilemme se retrouve le personnel des hôpitaux qui restent insensibles et passif en présence des cas d’urgence pour la simple raison que le règlement à la caisse n’est pas encore fait par les parents.« Et les premiers soins dont le gouvernement vante l’effectivité dans sa politique de santé, est-ce que c’est un mirage ? », se demande la mère d’un des élèves accidentés.

            Sous tout autre registre, des accidentés transportés par des voitures taxi ou privés vers des hôpitaux sont souvent laissés par terre jusqu’à la mort s’en suit, car le personnel n’a pas vu des proches de ces victimes.

            Il faut remarquer aussi que le vol des médicaments continue dans ces structures sanitaires publiques. A part la clinique du CHU Sylvanus  Olympio et le Pavillon Militaire, certains agents de santé du personnel des autres départements de l’hôpital volent allégrement les produits des malades. Parfois une ordonnance administrée par un médecin à un malade peut être reprise par un autre pendant le jour, dans l’intention de subtiliser les produits achetés par les parents du patient.

            Ce qui pose problème  davantage au sein du CHU Sylvanus  Olympio, c’est le fonctionnement de la pharmacie. Avant c’était Togopharma qui est tombé en banqueroute à cause de la mauvaise gestion de cette structure. Aujourd’hui, la direction a tenté de rénover le bâtiment de la pharmacie. Mais force est de constater que l’espace occupé par la pharmacie est restreint. Au lieu de construire un bâtiment à étage afin de gagner d’espace pour y entreposer des stocks de produits pharmaceutiques, la direction a maintenu l’ancienne architecture avec une légère modification, celle de construire des sièges en béton pour les clients en attente pour être servis. Il n’y a que deux caisses qui sont opérationnelles. Ce qui fait qu’il y a une longue file d’attente dans la salle trop restreinte pour contenir beaucoup de clients dont les malades sont à l’urgence ou dans un état critique. Le pire dans cette situation désolante, c’est que la nouvelle disposition a prévu une équipe de contrôle qui doit contrôler un à un les produits des clients servis afin de voir s’ils sont conformes aux produits prescrits par le médecin sur les ordonnances. Une autre longue file d’attente pour le contrôle après celle d’achats. Cet embouteillage qui ne dit pas son nom a fait réagir un parent dont le fils était à l’urgence. En effet, ce parent dont le fils  était dans un état critique à la réanimation a couru très vite à la pharmacie après que le médecin lui a tendu une ordonnance. Arrivé là-bas, il constata une foule moins dense, mais il a eu la désagréable surprise d’être intercepté par les agents de contrôle qui se pointaient sous son nez pour lui demander de vérifier les produits achetés, alors qu’il faisait une course contre la montre pour sauver son fils. « Attendre encore pour ce contrôle de routine alors que mon fils est dans un état critique ? ça, jamais ! », Rétorqua l’homme dans un empressement qui expliquait son intention de rejoindre vite le médecin pour que ce dernier administrât les produits acheté, à son fils, pour éviter le pire.

            A cela s’ajoute le vol systématique des patients victimes d’accidents et ayant subi l’opération chirurgicale de l’un des membres inférieurs et supérieurs. Dans certains cas, au cours de l’opération, pour soutenir l’os cassé, le médecin y introduit une barre d’acier. Après la guérison totale, on enlève, cette tige qui est revendu à un autre qui se retrouve dans de pareil cas. Normalement, c’est le patient à qui appartient la barre qui doit bénéficier de la vente de cet instrument. Mais, il est triste de constater que c’est le médecin qui prend l’argent au détriment du patient. La plupart des patients qui payent ces barres ignorent qu’ils peuvent revendre ces instruments après leur utilisation. Et si par malheur, le patient dont le membre comporte cet instrument chirurgical meure, ces médecins charognards se précipitent à la morgue pour enlever cette barre pour la revendre en leur compte au détriment des parents du décédé. Selon nos investigations, il existe un réseau au sein de l’hôpital qui récupère ces objets usagés pour en faire du bisness.Au lieu de permettre aux parents des patients ou des victimes de rentrer dans ces fonds issus de la vente de ces objets, ces agents de santé s’en accaparent.

            Voilà autant de difficultés auxquelles sont confrontés des malades et leurs parents au CHU Sylvanus Olympio dans l’indifférence parfois totale de la direction, dont le silence complice contribue à la mort subite de certains patients, due, d’une part, aux erreurs médicales, et d’autre part, à la cupidité de certains agents de santé et médecins véreux qui sont prompts à l’arnaque, à la corruption en sacrifiant la vie des patients sur l’autel de leurs intérêts personnels.

            Au regard de tout ce qui précède, des citoyens n’ont-ils pas le droit de qualifier le CHU de Lomé de « mouroirs » ? Plusieurs observateurs s’accordent à dire que le risque courir en suivant un traitement au CHU Sylvanus Olympio devient plus grand lorsque le patient y est hospitalisé. Vrai ou faux ? Une autre enquête s’impose pour mieux situer les citoyens à partir d’une statistique fiable.

            D’ores et déjà, les conditions de travail et de vie des agents de santé ne contribuent-elles pas aussi à la dégradation de la situation sanitaire au Togo ? Cependant, lorsqu’on s’en tient aux propos des responsables du ministère de la  santé, qui rebattent les oreilles de la population que beaucoup de choses ont été faites pour l’amélioration des conditions de vie des agents de santé et celle des soins dans les hôpitaux, on peut sembler croire que la balle serait dans le camp des agents de la santé qui, quoiqu’on dise, doivent se souvenir de leur serment d’Hippocrate qui les contraint de préserver la vie humaine.Comment peut-on développer un pays si les autorités badinent avec la santé des citoyens laborieux, en veillant à leur bien-être?

La Rédaction 22 novembre 2023
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